Aïcko: pour la dignité animale

Aïcko: pour la dignité animale

Delphinariums
16.09.2019
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Non, nous n’avons pas oublié Aïcko, jeune dauphin décédé dans d’atroces souffrances à Planète Sauvage (44), en novembre 2016. Nous continuons le combat pour lui afin que la vérité ne soit pas étouffée, comme lui l’a été et en est mort…

Oh non, nous n’avons pas oublié Aïcko, jeune dauphin décédé dans d’atroces souffrances à Planète Sauvage (44), en novembre 2016. Nous continuons le combat pour lui afin que la vérité ne soit pas étouffée, comme lui l’a été et en est mort…

One Voice reprend le flambeau pour rendre justice à ce jeune dauphin parti bien trop tôt… Après une autopsie bâclée, une expertise aux conclusions déroutantes, de nombreuses questions restent aujourd’hui en suspens. Aussi retournons-nous les poser devant d’autres juridictions.

Étouffement en règle

C’est un triste jeu de mots pour qualifier le traitement réservé à ce dossier car, rappelez-vous, Aïcko fut nourri de force, avec des poissons entiers, quand son état de faiblesse exigeait des aliments broyés en intubation. Il vomissait par l’évent mais on l’a remis à l’eau et, se sentant sombrer, il s’est violemment jeté contre un mur. Une vilaine mort par asphyxie, larynx brisé, au terme d’une vie pétrie de souffrances et de stress. Alors ? Aucune sanction liée à cette manifeste erreur, ni aux causes de ce drame : une anémie prolongée, à propos de laquelle nous avions lancé l’alerte, comme sur les violences répétées subies par ce delphineau si chétif, pourtant laissé en proie aux caïds des bassins et inclus aux « shows » quoique malade !

La loi du silence ?

Le temps passé depuis a renforcé nos convictions : les règles de détention d’une faune sauvage captive n’ont, sur cet ensemble de circonstances, pas été respectées. Et si nous avons à l’époque obtenu de la justice qu’une expertise vienne éclairer ce décès (brutal, et pourtant prévisible), ce long combat n’a rajouté que des zones d’ombre à l’affaire. Les vétérinaires et biologistes spécialisés qui nous accompagnent au chevet des cétacés captifs ont tous été écœurés par les postures du parc, comme les conclusions (et les carences) d’un « expert » capable d’avancer que la captivité évite le stress lié à la quête de nourriture en liberté : une vision très personnelle du bien-être animal. 

Pour une association de protection comme la nôtre, il est terrible de voir non reconnues les souffrances d’un petit amour (nom japonais d’Aïcko) et de ses semblables détenus. Mais cette douleur devient préjudice quand l’animal captif décède dans des circonstances opaques et que l’horreur persiste, inchangée, dans le huis clos des bassins et l’indignité de spectacles contre nature. Nous ne cesserons de soumettre le problème aux juges comme aux politiques. Pour eux, merci de soutenir notre combat et les actions et pétitions en cours.

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