Une procédure d’urgence pour sauver les chiens et les ânes de Richard Mandral

Une procédure d’urgence pour sauver les chiens et les ânes de Richard Mandral

Chasse
07.09.2020
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Nous nous battons pour le retrait en urgence des chiens et des ânes détenus en Dordogne par cet éleveur-chasseur.

Pour sauver les chiens toujours détenus en Dordogne, nous lançons une procédure d’urgence contre le refus du préfet de procéder au retrait conservatoire des animaux détenus. Rendez-vous à Bordeaux le 10 septembre pour une audience très attendue !

Édit du 11 septembre 2020

Suite à l’audience du 10 septembre 2020 (dont vous pouvez retrouver le déroulé sur Twitter), nous faisons un recours en cassation contre l’ordonnance du juge des référés du Tribunal administratif de Bordeaux.

Celui-ci estime que le refus du préfet de procéder au retrait d’animaux souffrant de défauts de soins et de mauvais traitements constitue une mesure judiciaire qui ne ressort pas de sa compétence, et qu’il ne pourrait pas suspendre l’activité de détention de chiens de meute de Richard Mandral sur le fondement des règles protégeant les animaux. Nous sollicitions pourtant la mise en place de mesures administratives et non judiciaires en matière de protection animale.  

Il appartiendra donc désormais au Conseil d’Etat de se prononcer sur cette répartition des compétences.

Comment une telle situation peut-elle perdurer ? Nos photos et vidéos mettent clairement en évidence la souffrance des chiens et des ânes. Pourtant, le préfet persiste à tolérer cette horreur !

Il n’a pas répondu dans les délais requis à notre demande de retrait conservatoire des animaux. Selon lui, le seul problème serait le sureffectif ! Pourquoi ? Parce que ce ne sont « que » des chiens de chasse à ses yeux ?

Pourtant, si ce n’est pour ceux encore détenus, l’état des chiens que nous avons réussi à sortir est sans appel. Les vétérinaires concluent au manque de soins, aux blessures et traumatismes physiques et mentaux qui en découlent. Certains seraient probablement morts sans notre intervention ! 

Quant à ceux qui sont encore enfermés, Richard Mandral, qui se rit des autorités :
« C’est des bons à rien […] je les promène comme je veux », continue à les faire se reproduire. En dépit du bon sens, en dépit de l’éthique, en dépit de son incapacité à prodiguer les soins nécessaires à ceux qu’il détient déjà.

La réponse publique du préfet à la suite de l’annonce de notre recours confirme qu’il ne mesure ni la gravité ni l’urgence de la situation. Et concernant les amendes journalières dont il semble s’auto-congratuler, voici ce que Richard Mandral en dit : « Ils m’ont mis une astreinte journalière de 20 euros par jour. Ah mais je paye pas ! »

Encore plus surréaliste, dans un communiqué récent, la préfecture acte que Richard Mandral est mis en demeure de diminuer ses effectifs de 110 à 45 et qu’il est incapable de maîtriser la fécondité de ses chiens. Également que des contrôles réguliers sont effectués – mais qui, étonnamment, ne constatent que ce problème d’effectif… Quant aux pauvres ânes, un procès-verbal pour non-respect de mise en demeure a été dressé et une procédure d’exécution d’office est en cours.

Autrement dit, rien de concret n’a encore été fait, les papiers s’accumulent, Richard Mandral ne fait rien et les animaux continuent à souffrir et se multiplier. Jusqu’à quand ? Qu’il soit trop tard pour combien d’entre eux ?

C’est maintenant au juge des référés de rendre sa décision. L’audience aura lieu le 10 septembre à 9h au tribunal administratif de Bordeaux.

Quoi qu’il arrive, nous continuerons à nous battre, jusqu’aux plus hautes instances de l’État si besoin, pour que justice soit faite et que chiens et ânes soient placés en sécurité !

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