Pour les chats errants, inauguration du Chatipi de Poix-Terron le 3 juillet 2021 à 16h
La mairie de Poix-Terron nous a contactés pour prendre en charge la problématique des chats errants sur sa commune. L’inauguration du Chatipi aura lieu samedi 3 juillet 2021 à 16h.
La mairie de Poix-Terron dans les Ardennes, a contacté l’association One Voice pour prendre en charge la problématique des chats errants sur sa commune. L’association de défense des animaux, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités et des associations locales, pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un abri et des panneaux pédagogiques. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. À Poix-Terron, l’inauguration du chatipi aura lieu samedi 3 juillet 2021 à 16h.
One Voice développe actuellement le programme Chatipi dans une trentaine de communes.
Une conférence de presse aura lieu devant le chalet des chats à l’occasion de cette inauguration à Poix-Terron le 3 juillet après-midi, rue du Chellois près du cimetière, en présence de bénévoles et de multiples acteurs locaux ayant pris part au projet. Coralie Colinet, conseillère municipale de Poix-Terron, sera présente, ainsi qu’un représentant de l’association locale la Ligue dans l’intérêt de la société et de l’animal (LISA). Enfin, c’est Mathilde Perrot, en charge du programme Chatipi, qui représentera One Voice.
Chatipi, une solution durable au cercle vicieux de l’errance féline
Chatipi est un dispositif à visée éthique permettant de créer dans les communes des espaces pour les chats errants, de les secourir tout en sensibilisant les citoyens à leur détresse et leurs besoins. Plusieurs chatipis ont été établis près d’EHPAD, de maisons de santé ou d’hôpitaux pour également apporter du réconfort aux résidents, et à proximité d’écoles. Le but de One Voice est fondamentalement de faire de la pédagogie sur les chats pour avancer vers une solution durable à cette problématique.
En effet, on décrit trop souvent par erreur ces petits félins comme des animaux indépendants et autonomes, alors qu’ils sont vulnérables en cas d’abandon (bien plus fréquent et bien moins visible que celui des chiens).
L’errance féline, cela étant, n’a pas l’abandon comme seule source. Ce cercle vicieux part d’a priori erronés sur les chats, notamment qu’ils auraient un besoin intrinsèque de se reproduire pour être heureux, ce qui mène leur famille humaine à ne pas toujours les faire stériliser. Il existe environ 11 millions de chats errants en France. De nombreuses naissances de chats ont ainsi lieu dans la nature. Ces chatons, quand ils survivent, sont dans tous les cas frappés par la faim, le froid et les maladies. Ils ne sont ni identifiés ni stérilisés, car les familles humaines concernées ne sont parfois même pas au courant que ces chatons existent. Or les portées, dans ces circonstances, ne font que se multiplier. Les municipalités doivent gérer ces individus confrontés à la misère, qui ont également un impact sur la biodiversité.
Répartition des tâches et des responsabilités à Poix-Terron
One Voice, qui a inventé le concept Chatipi, fournit le chatipi et assure les frais vétérinaires d’une quinzaine de chats au démarrage de l’opération (stérilisation, identification, tests).
Lors de l’installation du chalet, de nombreux acteurs locaux se sont manifestés et ont participé au projet : des bénévoles ont aidé à aménager le chalet, de petites niches ont été décorées par les enfants du village, une pharmacie a fait don des pipettes anti-puces et vermifuges pour les chats, M. Jacques a offert trois arbres à chat et des gamelles pour les bénéficiaires du chatipi.
La mairie met à disposition un espace dédié pendant au moins cinq ans et construit le chalet, qui devient, avec le panneau d’information pédagogique, sa propriété. Elle entretient également le chatipi au quotidien, pour que les quinze chats puissent s’y reposer et s’y restaurer. Conjointement avec la LISA, elle assure les frais de nourriture et de soins vétérinaires. Enfin, la LISA veille à leurs soins au quotidien et à leur relâchage après traitement.