La corrida, une histoire de tripes et de boyaux
Nous diffusons les images exclusives d’un festival taurin dans le Gard. On y voit le traitement des dépouilles après les mises à mort. Édifiant.
Alors que les aficionados vantent la dimension quasi mystique de leur « art », les enquêteurs du CRAC et d’Alliance Éthique ont filmé le traitement des cadavres sitôt sortis de l’arène. De leur naissance à leur mort, les taureaux ne connaissent aucune issue. Nous diffusons ces images exclusives de nos partenaires.
Décidément, le week-end dernier était à marquer d’une pierre noire dans le Gard. Ce samedi 20 novembre 2021, à quelques encablures de Vergèze où, la veille, un renard roux a été retrouvé mutilé et suspendu à un arbre, la ville de Saint-Laurent-d’Aigouze célébrait dans le sang le départ à la retraite d’un banderillero. Pour l’occasion et aussi pour clore la saison tauromachique espagnole en France, les aficionados ont organisé un « festival taurin » en toute discrétion, avec la mise à mort de cinq taureaux dans les arènes de la commune.
Éviscération à ciel ouvert
Même si la mairie était de mèche et n’a pas communiqué publiquement, le CRAC a eu vent de la tuerie à venir et est parvenue à s’infiltrer. Ses enquêteurs nous ont transmis leurs vidéos. Pour la première fois, on voit comment sont traités les taureaux après avoir été massacrés. Sitôt poussé leur dernier râle, ils sont évacués de l’arène avec un tracteur. Ensuite, le corps encore chaud, ils sont éviscérés dans la cour du service technique de la ville, puis entreposés dans un camion, aux côtés de ceux ayant déjà été tués. Même post-mortem, ils ne reposent jamais en paix.
Protection des gendarmes
Après avoir filmé ces scènes surréalistes sans être repérés, les enquêteurs ont été surpris par les aficionados furieux qui les ont dénoncés aux gendarmes.
Mais ces derniers les ayant défendus contre les violences, ils ont pu continuer leurs prises de vue et rapporter ce témoignage révélateur de tout le « respect » que le milieu de la tauromachie a pour ses victimes.