Dumba a toujours besoin de nous !

Dumba a toujours besoin de nous !

Cirques
16.12.2021
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Nos enquêteurs sont retournés en Allemagne pour voir comment Dumba se porte. Si sa vie ne ressemble plus à un enfer, elle n’a rien du paradis non plus.

Un an de solitude supplémentaire s’est écoulé pour Dumba. Depuis que ses anciens propriétaires l’ont placée dans un cirque sédentaire en Allemagne, elle ne passe plus sa vie sur les routes, enfermée dans un camion, et n’est plus soumise à des numéros dégradants. Mais l’ennui la ronge toujours. Nos enquêteurs ont été témoins de son morne quotidien.

Que le temps est long pour Dumba… Voici un an que nous retrouvions l’éléphante croupissant au fond de la propriété de ses dresseurs, dans le Gard. C’était le 1er janvier 2021, elle était séquestrée dans une remorque minuscule et luttait contre le froid par des températures en dessous de 0°C.

Un an de mobilisation

Il fallait intervenir d’urgence… Nous avons fait des pieds et des mains pour alerter le public et les médias, lancer une pétition et raisonner le maire d’Euzet-les-Bains qui prenait la défense des dresseurs. Nous avons également adressé des courriers au préfet de la région et au procureur d’Alès, et déposé plainte afin d’obtenir la saisie de l’éléphante. Mais, malgré les avis concordants de six experts indépendants attestant de son état alarmant, les autorités françaises se sont illustrées par leur immobilisme. Et les « propriétaires » de Dumba ont pu filer tranquillement jusqu’en Allemagne.

Toujours aux mains de circassiens

Désormais, la vieille dame est détenue au cirque sédentarisé Elefantenhof Platschow, près de Hambourg. Elle y échappe enfin à l’itinérance et aux séances de dressage qu’elle endurait depuis sa capture en Asie, il y a près de quarante ans. Nos enquêteurs qui la surveillent avec assiduité sont retournés la voir. Tandis que d’autres éléphants sont exploités entre spectacles et pop-corn, elle a le privilège de ne pas participer aux numéros. Dans un petit enclos au fond d’un parc à taille humaine, elle peut même faire quelques pas et les visiteurs ne la harcèlent pas. Dumba est-elle heureuse pour autant ? À l’évidence, non. Car elle est toujours confrontée à l’isolement. Certes, d’autres pachydermes l’environnent. Mais des clôtures les séparent. C’est donc seule, tragiquement seule que Dumba continue d’égrener les jours.

Offrons-lui un meilleur avenir !

La savoir hors de nos frontières ne nous fait pas renoncer à améliorer son quotidien. Bien au contraire : des procédures sont en cours et nous lutterons jusqu’à ce que nous obtenions sa saisie. Les cirques sédentaires ne présentent aucune solution satisfaisante aux animaux qu’ils détiennent. C’est dans un sanctuaire, avec plus d’espace et entourée de compagnons, que Dumba doit être prise en charge. Nous nous battrons jusqu’au bout pour lui offrir une retraite paisible

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