Opposons-nous au projet d'envoyer des macaques japonais croupir dans un zoo en Uruguay !
One Voice relaie l'appel de son partenaire JAVA à empêcher l'envoi de macaques libres de la ville japonaise d'Otia dans un zoo uruguayen.
One Voice relaie l’appel de son partenaire JAVA à empêcher l’envoi de macaques libres de la ville japonaise d’Otia dans un zoo uruguayen. Ensemble, empêchons ce transfert !
Edit au 26 août 2022
Grâce au travail de nos amis de JAVA et à la mobilisation internationale, Ōita annule son projet ! Les macaques libres de cette ville japonaise n’iront pas croupir dans un zoo uruguayen. Plus d’infos sur le site de notre partenaire (en japonais).
La ville d’Oita au Japon poursuit son projet visant à capturer des macaques japonais sauvages au Mont Takasaki (1) et à les donner au Bioparc « Washington Rodriguez Piquinela » en Uruguay, autrement dit à un zoo.
C’est lors du Tournoi japonais de la Coupe du monde de rugby 2019 que les discussions ont commencé. Oita, pour justifier la raison qui la pousse à donner des singes, a fournit une explication aberrante : « Nous aimerions que les singes relient nos deux pays et accroissent la renommée de notre ville. »… Sans commentaire.
Ce projet se heurtant à de nombreux écueils, notamment en matière de bien-être animal. Notre partenaire JAVA a envoyé le 23 mai 2022 un courrier au maire d’Oita l’enjoignant de procéder à l’annulation du projet, et a également adressé une lettre au gouverneur de la préfecture d’Oita, qui a le pouvoir d’accorder les permis de capture d’animaux sauvages, l’exhortant à ne pas en délivrer. Puis, le 29 juin, JAVA a demandé au gouverneur du département de Durazno, en Uruguay de refuser le don de singes.
Capturer et arracher à leur famille des macaques libres et les assigner à résidence, un non-sens!
Les macaques japonais vivent en groupes composés
d’environ 10 à 100 individus, centrés autour des femelles et des enfants. Ils mènent
des vies d’une grande complexité et très riches sur le plan social. Il est établi
que ce sont des animaux très intelligents, dotés d’une mémoire et de capacités
cognitives excellentes.
Ce projet arrachera des singes libres à leurs
groupes respectifs afin de satisfaire au nombre d’animaux requis pouvant être
élevés au zoo. En outre, les macaques japonais sont nomades. Leur rayon d’action s’étend sur
plusieurs dizaines de kilomètres carrés, voire jusqu’à cent kilomètres carrés
dans certains cas. Enfermer ces animaux dans un zoo leur causera une profonde
détresse émotionnelle et constitue une violence psychologique indéniable.
La capture et la détention requises pour pratiquer les tests de maladies infectieuses sont éprouvantes
La méthode actuellement envisagée pour capturer les
singes et les tester pour les maladies infectieuses consiste à les piéger dans
des cages de dix mètres carrés, à les transférer un par un dans des cages
individuelles pour les tester, et à les y enfermer pendant six semaines jusqu’à
la fin des tests. Ces animaux qui vivaient librement dans les montagnes se
retrouveront soudain pris au piège, séparés de leurs amis et prisonniers de
cages exiguës pendant de longues périodes. Ils seront en proie à la terreur, ne
sachant pas à quoi ils seront soumis ni s’ils seront tués.
Le transport constitue également une épreuve
Lorsque les animaux sont transportés par voie
aérienne, ils sont généralement placés dans la soute avec la cargaison. Ils sont
enfermés dans de petites cages, soumis au fracas des moteurs, à l’obscurité
totale, aux températures élevées en été et négatives en hiver, ainsi qu’à la peur
de ne pas savoir où ils vont débarquer. Il faut environ trente heures pour se
rendre du Japon en Uruguay par avion, environ un mois par mer. Ce à quoi s’ajoute le
temps de transport intérieur au Japon et en Uruguay. Voilà tout ce que ces
singes devront endurer! (2)
Ces situations démontrent que le transport a de
lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des animaux et qu’il
s’agit d’une pratique extrêmement préoccupante relativement à leur bien-être.
C’est un gaspillage d’argent public
Oita a déjà obtenu un budget de 7 millions de
yens (environ 51000 euros) pour les frais de préparation tels que l’achat de
cages pour l’élevage. Il paraît que les frais de transport seront garantis pour le prochain exercice financier. Cependant, à cause de la crise de
la COVID-19, les finances de la ville sont dans une situation difficile. Il s’agit
donc d’un énorme gaspillage d’impôts.
Les Macaques japonais ne sont pas une espèce rare et sont tués à Oita
Pour commencer, les Macaques japonais ne vivent pas
uniquement dans la ville d’Oita, mais dans presque toutes les régions du Japon.
Ils ne sont pas une espèce rare et sont plutôt traités dans le pays comme des
« nuisibles » en raison des dégâts qu’ils causent aux cultures.
Ainsi, près de 20000 d’entre eux sont massacrés chaque année. Le nombre de campagnes
d’abattage dans la préfecture d’Oita, était de 341 en
2018.
Jusqu’en 2001, Oita a fourni les laboratoires en singes provenant du Mont Takasaki
De plus, de 1980 à 2001 environ, la ville a
capturé des singes du Mont Takasaki pour les envoyer à l’Université médicale d’Oita
(aujourd’hui l’Université d’Oita) à des fins d’expérimentation. À l’époque,
JAVA avait engagé des poursuites en justice contre la ville pour ces captures
illégales et publié une pétition. À la suite des nombreuses
critiques reçues, Oita a mis fin à cette pratique. Les humains ne devraient
plus jamais utiliser de singes à des fins égoïstes.
Nous nous demandons quel objectif poursuit la
ville d’Otia en voulant accroître sa notoriété en Uruguay. Si elle veut
augmenter sa popularité et approfondir son amitié avec ce pays, elle doit faire
appel à la culture, à la nature, etc., qui lui sont propres, et
donner aux citoyens la possibilité d’interagir les uns avec les autres, et non à des individus sentients.
Selon les médias, en 1977 Oita avait déjà fait un don de singes du
Mont Takasaki à un zoo de Rome. La ville ne doit pas répéter ce qu’elle
a fait il y a 45 ans.
Passez à l’action !
La ville d’Oita a répondu à JAVA qu’elle avait l’intention
de demander à la préfecture l’autorisation de capture vers le mois de septembre
de cette année. Nous vous remercions de votre coopération pour faire entre-temps
annuler ce projet, en écrivant très poliment aux autorités !
Au maire d’Oita
Merci de faire part de votre avis au maire d’Oita :
« N’envoyez pas les singes du Mont Takasaki en Uruguay ! », et
« Je demande à ce que le projet de don de singes à l’Uruguay soit annulé. »
Maire d’Oita, M. Kiichiro Sato
2-31 Niagemachi, Oita City, Oita Pref. 870-8504 Japan
kochokoho@city.oita.oita.jp
Au gouverneur du département de Durazno
Merci de faire part de votre avis au gouverneur du département de Durazno :
« N’acceptez pas les singes de la ville d’Oita ! »
Intendant de Durazno
Lic. Prof. Carmelo Vidalín Aguirre
intendente@durazno.gub.uy
(1) Il y a le jardin zoologique naturel de Takasakiyama (ouvert en 1953), géré par la ville d’Oita, au Mont Takasaki. Des singes sauvages y sont nourris dans le but d’attirer les touristes. Étant donné que le zoo et ses environs sont des zones où la capture est interdite, les singes destinés à être donnés devraient être capturés ailleurs.
(2) Les normes en vigueur relatives au transport d’animaux
sont les suivantes :
- « Transport de spécimens vivants », résolution Conf. 10. 21
(Rév. CoP16) de la Convention sur le commerce international des espèces de
faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ; - « Mesures
de police sanitaire applicables pendant le transit du lieu de départ dans le
pays exportateur au lieu d’arrivée dans le pays importateur », chapitre 5. 5.
du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la
santé animale (OIE), dont le Japon est membre ; - « IATA Live Animals
Regulations (LAR) » pour le transport d’animaux vivants par des compagnies
aériennes commerciales par l’International Air Transport Association (IATA).
Traduit de l’anglais par Méryl Pinque