Transparence pour les microcèbes : audience le 17 janvier à Versailles

Transparence pour les microcèbes : audience le 17 janvier à Versailles

Expérimentation animale
13.01.2023
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Que fait subir le Muséum national d’Histoire naturelle aux microcèbes de Brunoy victimes d’expérimentation animale ? Audience du recours de One Voice le 17 janvier 2023.

Dans l’Essonne, le personnel du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) élève près de 500 microcèbes mignons sur lesquels il mène des expériences. Ces petits lémuriens sont soumis à de terribles sévices. Le 17 janvier, en audience au tribunal administratif de Versailles, One Voice demandera de vive voix à avoir accès aux documents relatifs à ce centre d’élevage et d’expérimentation sur des primates non humains, pour que la lumière soit faite sur ses pratiques honteuses.

À Madagascar, leur terre
d’origine, les microcèbes mignons sont victimes de la perte de leur habitat et
classés par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
comme une espèce dont la population a tendance à décliner. Ne faudrait-il pas
leur venir en aide plutôt que d’ajouter à leurs souffrances ? Qu’ils soient
protégés ou non, rien ne justifie que ces petits lémuriens aux grands yeux
soient malmenés. Pourtant, en région parisienne, à Brunoy, ils sont utilisés pour des expériences.

Ils sont actuellement près de
500 à être enfermés dans ce qui est, à notre connaissance, le plus grand
élevage de microcèbes du monde, et ce alors qu’une extension des activités de laboratoire du site est encore prévue. Proches de nous car considérés comme à
la base de la lignée des primates, tout en étant suffisamment petits pour
rester facilement manipulables, ces menus individus font des victimes idéales
pour des chercheurs cyniques. C’est donc dans cette grande « réserve » que les
membres du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), mais aussi ceux du Muséum, piochent pour mener leurs
tests. Les microcèbes sont ensuite au mieux laissés dans l’obscurité ou soumis
à une alternance jour/nuit accélérée pour raccourcir leur durée de vie, au pire
isolés et sous-alimentés pendant plusieurs jours avant d’être décapités dans une machine barbare, et expédiés en pièces détachées au Canada.

Drôle de mission que celle-ci
pour le MNHN, qui se vante de « sensibiliser sur l’importance de la
biodiversité » et est censé « fourni[r] un appui scientifique à […] la
caractérisation de l’état de conservation d’espèces »
. Est-il vraiment nécessaire de rappeler au Muséum
que ce n’est pas en coupant la tête des animaux qu’on évite que leur population
diminue ?

Cet énième exemple révoltant
ne fait que renforcer notre combat pour les
victimes de l’expérimentation animale
,
bien trop souvent oubliées dans les revendications actuelles. Le 9 octobre
2021, nous avions déjà organisé un rassemblement
réclamant la fermeture de l’élevage de microcèbes mignons
. Un an plus tard, nous ne cédons rien et comptons bien
obtenir des informations sur ce que ces petits lémuriens subissent, sur la
manière dont les autorités inspectent le site et dont celui-ci fonctionne sur
le plan éthique.

Ce mardi 17 janvier, au tribunal
administratif de Versailles, nous porterons la voix des microcèbes, avec
l’implication sans faille de nos conseils du cabinet Géo Avocats. Pour que
cesse le calvaire des lémuriens utilisés sur ce site du MNHN, faites du bruit
avec nous
en signant notre
pétition
!

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