Un loup percuté par un train dans la Drôme

Un loup percuté par un train dans la Drôme

Faune sauvage
11.07.2023
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Encore un loup victime d’une collision… One Voice dénonce une hécatombe silencieuse.

Un loup a été retrouvé mort lundi 3 juillet au matin, en bordure de voies ferrées à Crozes-Hermitage dans la Drôme. En France, les loups font face à de multiples menaces : abattages par tirs – alors même qu’ils appartiennent à une espèce protégée -, braconnage, mais aussi accidents routiers.

Selon l’autopsie, il s’agit d’un mâle adulte de 32 kilos, mort des suites d’une collision avec un train. Pourtant, sur les photos circulant sur les réseaux sociaux, le corps du malheureux semble en relativement bon état après un tel un choc…

Chaque année, des dizaines de loups victimes de collisions

Depuis le début de l’année 2023, au moins cinq d’entre eux sont décédés de la sorte : en Seine-et-Marne le 11 janvier, deux jours plus tard dans le Parc national des Calanques, le 17 janvier près de la Grande-Motte, et le 22 mars dans la Loire. Puis début juillet, cette nouvelle victime, fauchée par un train.

Un autre, percuté au mois de janvier, a survécu au choc, mais n’a jamais été retrouvé. Très certainement blessé, il est probable qu’il soit décédé des suites de ses blessures…

Puisqu’il s’agit d’accidents, les conducteurs ne risquent rien. Facile donc pour certains détracteurs de prétendre que les collisions sont fortuites alors qu’ils tenteraient en réalité d’éliminer volontairement des loups avec leur véhicule… C’est d’ailleurs ce qui s’est passé il y a quelques mois en Haute-Savoie, où un automobiliste a tenté d’écraser l’un d’entre eux. Des enregistrements vidéo ont heureusement permis de retrouver le mis en cause, qui sera jugé dans les prochains mois au cours d’un procès dont nous nous constituerons partie civile en sa mémoire.

Cachez ce loup que je ne saurais voir

Alors même que la population lupine est en déclin, comme l’a révélé le comptage de l’Office français de la biodiversité il y a quelques jours, l’État continue de les faire abattre sans même prendre en considération ceux qui décèdent d’accidents imputables aux humains. Pire, l’administration chargée du suivi des abattages a même décidé de ne plus dévoiler le chiffre annuel de loups retrouvés morts de causes accidentelles, naturelles ou indéterminées.

Jusqu’en 2019, ces données étaient communiquées par la DREAL d’Auvergne-Rhône-Alpes. En 2018 et 2019, respectivement 27 et 20 loups ont été retrouvés décédés dans ces conditions. Ces chiffres sont désormais passés sous silence. En effet, quand on sait que le quota d’individus à abattre augmente d’année en année, il vaut mieux essayer de masquer un minimum sa responsabilité dans ce massacre en tentant de faire oublier que les loups meurent en plus de bien d’autres causes.

Rejoignez-nous dans notre combat : signez notre pétition pour dire stop à la persécution des loups !

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