Expérimentation animale : certains s’accrochent à la nage forcée des rats et des souris

Expérimentation animale : certains s’accrochent à la nage forcée des rats et des souris

Expérimentation animale
12.07.2023
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Alors que l’Australie et l’Angleterre persistent dans le recours aux tests de nage forcée, One Voice continue sa lutte en France.

L’Australie et l’Angleterre ont récemment manqué l’occasion d’interdire les tests de nage forcée infligés aux rongeurs dans leurs laboratoires. Des décisions incompréhensibles au regard des souffrances induites par ces expériences dont l’efficacité n’est même pas prouvée. En France, nous continuons de nous battre contre ces méthodes défendues bec et ongles par l’industrie de l’expérimentation animale qui n’a, à l’évidence, pas de frontières.

En janvier, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud a déçu l’Australie. Alors qu’il était interrogé sur la possibilité d’interdire « rapidement » les tests de nage forcée, il a fermé les yeux sur les arguments des défenseurs des animaux et accepté que ces expériences se poursuivent lorsqu’elles sont « dûment justifiées ». Une condition bien vague pour permettre que des rongeurs en pleine détresse soient immergés pendant de longues minutes dans un bocal d’eau sans possibilité d’en sortir…

Des procédures préservées contre toute logique

Une réponse sur le même sujet de la part de l’Angleterre était attendue depuis des mois. Le 5 juillet, l’Animal Science Committee (ASC) a publié ses « conseils » sur le recours à la nage forcée, confortant l’industrie de l’expérimentation dans son utilisation alors que tous les voyants sont au rouge.

L’équivalent britannique de notre Comité national de réflexion éthique sur l’expérimentation animale (CNREEA) reconnaît ainsi que les projets qui utilisent ces tests n’expliquent pas en quoi ils sont pertinents et oublient consciencieusement de préciser leur méthodologie, mais aussi que rien ne confirme que ces procédures puissent aider à trouver des antidépresseurs novateurs. Pire, elles pourraient nous faire passer à côté de nouveaux médicaments intéressants selon une publication d’une revue scientifique sur les alternatives aux tests de nage forcée. Ajoutés au stress immense ressenti par les animaux lors de ces expériences, ces arguments devraient faire mouche mais il n’en est rien. Contre toute logique, l’ASC déclare que le recours à la nage forcée est, en principe, valide pour étudier la neurobiologie du stress et accepte qu’elle soit utilisée pour tester des antidépresseurs. Et ce alors même que des alternatives existent et mériteraient d’être développées, quoi qu’en dise le comité.

Rien, pas même le fait que des membres du personnel de laboratoires ont rapporté des morts de rongeurs par inhalation d’eau à la suite des tests en Australie, n’a convaincu l’ASC de statuer en faveur des animaux qui subissent ces expériences.

La lutte pour les animaux expérimentés se poursuit

En France, nous continuons à nous battre pour que les rats, qui sont des êtres intelligents, empathiques et joueurs, soient préservés de ces simulations de noyade. Pour leur venir en aide, nous faisons tout pour obtenir des informations et des images récentes de l’utilisation de la nage forcée dans notre pays. La tâche est de taille, alors que des projets continuent d’être approuvés par le ministère de la Recherche et que l’industrie de l’expérimentation animale fait tout pour être le plus opaque possible.

D’ici le 25 juillet, espérons que la Commission européenne rendra une réponse favorable à l’Initiative citoyenne européenne Save Cruelty Free Cosmetics ainsi qu’aux 10 millions d’animaux qui passent entre les murs des laboratoires européens chaque année.

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