Renards : encore une battue illégale… Stop au carnage !
Les renards de la Nièvre ont-ils été tués en toute illégalité? C’est à cette question que le tribunal a répondu par l’affirmative. Ces animaux sont les cibles d’un acharnement sans borne: classés « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » dans de nombreux départements, traqués par les chasseurs toute l’année, ils font l’objet de battues administratives ordonnées par les préfets un peu partout en France. À l’été 2022, plusieurs opérations de ce type ont été ordonnées dans ce département. Pour toutes ces vies volées, nous avons demandé justice.
Dans la Nièvre, des centaines d’animaux visés: les décisions de la honte
Comme si les moyens de massacrer les renards n’étaient pas suffisamment nombreux – du déterrage aux mises à mort dans le cadre du scandaleux classement « ESOD » -, le préfet de la Nièvre a cru devoir autoriser huit battues administratives à la fin de l’été 2022 pour une durée de deux mois et sur le territoire de plus de 20 communes. Nous avions attaqué en justice ces arrêtés qui avaient pour seul but de satisfaire les demandes des chasseurs à peu de frais. En effet, derrière l’objectif affiché de la protection de la faune et de la flore, ces autorisations de tuer étaient en fait destinées à « protéger » les faisans et perdrix… achetés à des élevages et relâchés pour être tués quelques jours plus tard!
Au-delà de ce département, chaque année en France, des centaines de milliers d’animaux sont abattus au nom des « dégâts » qu’ils causeraient ou du risque qu’ils représenteraient. Mais il suffit de creuser un peu pour s’apercevoir que ces motifs sont tous plus fallacieux les uns que les autres. Dernier exemple en date: à Melles, où des dizaines de chèvres devaient être tuées à cause de quelques rayures sur des voitures, et où nous avons obtenu la suspension de l’arrêté.
Des vies volées par des décisions préfectorales illégales
Cette décision obtenue par notre recours et celui des associations AVES France et Loire Vivante Nièvre-Allier-Cher qui avaient attaqué indépendamment, ne rendra pas la vie aux centaines d’animaux massacrés après des heures de traque et ne reconstituera pas les familles décimées pour le plaisir d’un petit nombre d’adeptes de pratiques archaïques. Mais elle ouvre une première brèche dans le scandale des battues administratives, qui permettent chaque année de tuer des dizaines de milliers d’animaux accusés systématiquement de tous les maux!
À Dijon, le tribunal ne s’est pas laissé berner: il a balayé d’un revers de main toutes les justifications du préfet, en rappelant notamment qu’en aucun cas ce régime ne visait à protéger la pratique de la chasse aux faisans… En d’autres termes, le juge a rappelé que la nature n’appartient pas aux chasseurs et que ces derniers ne disposent pas d’un droit de vie et de mort sur les animaux comme bon leur semble.
Pour porter la voix de tous ces animaux tués sans pitié, plus que jamais, nous avons besoin de vous: signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse, et soutenez notre combat pour les renards!