Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN

Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN

Expérimentation animale
28.09.2024
Ile-de-France
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Après avoir obtenu une nouvelle victoire devant le tribunal administratif de Versailles le 31 mai dernier, nous avons enfin reçu du MNHN une partie des documents demandés : procédures douteuses, reclassements injustifiés, documents manquants… Voici quelques révélations !

Depuis 2021, nous demandons la fermeture du plus grand élevage au monde de microcèbes mignons destinés à l’expérimentation. Plus de 500 de ces lémuriens y sont parqués pour être utilisés dans des laboratoires. Afin de dévoiler les pratiques qui y ont cours, nous avons exigé une totale transparence de la part du Muséum national d’Histoire naturelle. 

Nous sommes allés devant le tribunal administratif de Versailles à deux reprises, et en avril dernier, le juge a une fois de plus enjoint au MNHN de nous transmettre les évaluations éthiques des projets expérimentaux impliquant ces primates.

Des zones d’ombre persistantes

Alors qu’il leur a donné deux mois pour nous transmettre l’ensemble des documents concernant les projets d’expérimentation animale sur les microcèbes depuis 2013, nous n’avons encore aucune trace des projets entrepris entre 2013 et 2015. Par ailleurs, nos recherches récentes nous laissent penser que d’autres projets expérimentaux impliquant des microcèbes ont été réalisés en 2023 et 2024, sans que les documents correspondants nous aient été communiqués. C’est pourquoi nous avons de nouveau contacté le MNHN, exigeant la transmission immédiate de tous les documents relatifs aux expérimentations sur les microcèbes!

Des procédures douteuses, des animaux sacrifiés

Les documents que nous avons pu obtenir à la suite de cette décision révèlent des passages inquiétants, confirmant ce que nous redoutions depuis longtemps : les procédures ne sont pas strictement respectées. Un exemple frappant est ce commentaire trouvé dans l’une des évaluations :

« Étant donné que ce modèle animal est précieux, il pourrait être judicieux de mettre ici légère ou modérée car sinon […] ils ne pourront pas être réutilisés. »

Ce passage est une illustration claire de l’attitude des chercheurs vis-à-vis des microcèbes. Ces animaux, loin d’être traités comme des êtres sensibles, sont perçus comme de simples « modèles », des ressources à optimiser. Plutôt que de suivre des critères rigoureux pour évaluer leur souffrance, il apparaît que leur priorité est de la minimiser et de maximiser l’utilisation de ces animaux. 

D’autres éléments soulevés dans ces évaluations posent également question. Certains reclassements proposés par le comité d’éthique semblent arbitraires. Par exemple, nous avons relevé un cas où la chirurgie pour la pose et le retrait d’implants télémétriques a été reclassée de « sévère » à « modérée » sans aucune explication le justifiant.

Ces petits animaux aux grands yeux sont des êtres sentients alors, pour que leur calvaire cesse, signez la pétition !

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