Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos

Station de primatologie de Rousset: des lignées entières de primates souffrant dans les labos

Expérimentation animale
04.11.2025
Rousset, Bouches-du-Rhône
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Après avoir saisi la justice pour obtenir la transparence sur le sort des primates utilisés en France, One Voice a finalement reçu — de manière incomplète — plusieurs documents du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille.
Bien que partiels, ces éléments dressent déjà un tableau accablant. Ils permettent de reconstituer le parcours de plusieurs de ouistitis nés, transférés ou détenus dans l’élevage du CNRS à Rousset, et d’entrevoir les conditions réelles de « vie » des primates utilisés pour des expériences en France.

Des familles entières de primates victimes d’expériences sur plusieurs générations

Sur le site du CNRS à Rousset, la souffrance n’est pas le lot d’un seul individu : elle se transmet, génération après génération. Des lignées entières de primates y sont exploitées.

  • Ainsi, Fenouil, un ouistiti ayant passé plusieurs années à Rousset, est mort en 2022 après avoir subi de nombreuses expériences. Mais il a également été utilisé comme reproducteur. Huit petits sont nés de lui, parmi lesquels Nuphar, Narcisse et Navet, venus au monde en 2017.
  • Nuphar est décédé la même année que son père. Quelques jours avant leur mort, tous deux avaient subi des injections dans le cerveau dans le cadre du même projet expérimental. Ses frères, Narcisse et Navet, ont connu une fin de vie similaire : ils ont été tués après leur soumission au même protocole expérimental.
  • Le cas de Kaki, un autre ouistiti, illustre cette mécanique infernale. Décédé en 2023 d’une cause inconnue, il a laissé des descendants également morts dans des conditions opaques : Orange, née en 2018, et Pépin, né en 2019 à Rousset, tous deux décédés sans qu’aucune cause soit mentionnée.
  • Salakis, née en 2021 à Rousset, a été exploitée pour la reproduction. Cinq petits sont nés d’elle — leur sort reste inconnu.
  • Son frère Sauvage, né la même année, a présenté de graves blessures à la gorge et aux bras. En mai dernier, une griffe lui a été arrachée à la suite d’« une erreur du manipulateur », qui aurait tiré sur lui alors qu’il s’accrochait à la cage.

Dans la nature, les ouistitis sont les petits bavards de la jungle

Aussi connus sous le nom de marmousets, ces primates d’Amérique du Sud vivant en groupe sont très loquaces. Ils se donnent même des prénoms, usant pour cela de vocalisations spécifiques. La coopération est une pratique omniprésente dans les groupes de ouistitis, notamment dans l’éducation des jeunes, tous genres confondus.

Dans les laboratoires, les ouistitis connaissent une détresse permanente

Pourtant, le sort de nombre de ces petits mammifères restera la captivité dans la solitude et la souffrance. Car la France reste le premier pays d’Europe exploitant des animaux, dont des primates, dans ses laboratoires, en contradiction avec les objectifs européens de réduction de leur nombre. Bien loin aussi d’ambitions de pays comme les États-Unis, où l’Institut national de santé (NIH) entend inverser ses pratiques d’ici cinq ans : faire des méthodes non-animales la norme et de celles utilisant des êtres vivants les alternatives minoritaires.

Avec cet agrandissement du site du CNRS de Rousset, notre pays et le domaine de la recherche font perdurer des pratiques cruelles et obsolètes, financées par des millions d’euros d’argent public. Exigez avec nous l’abandon de ce type de projet !

Pour en savoir plus sur les destinées de souffrance de ces primates :

Dans la nature, les ouistitis sont les petits bavards de la jungle : 

Aussi connus sous le nom de marmousets, ces primates d’Amérique du Sud vivant en groupes sont de grands loquaces, se donnant même des prénoms entre eux, en utilisant des vocalisations spécifiques. La coopération est une pratique omniprésente dans les groupes de ouistitis, notamment dans l’éducation des jeunes, tout genre confondu. 

 

Dans les laboratoires, les ouistitis connaissent une détresse permanente : 

Pourtant le sort de nombreux de ces petits mammifères restera la captivité dans la solitude et la souffrance. Car la France reste le premier pays d’Europe exploitant des animaux dont des primates dans ses laboratoires, en contradiction des objectifs européens visant leur réduction. Bien loin aussi d’ambitions de pays comme les Etats-Unis, où l’Institut national de santé (NIH) entend inverser leurs pratiques d’ici cinq ans : faire des méthodes non-animales la norme et celles utilisant des êtres vivants les alternatives minoritaires. 

Avec un agrandissement du site du CNRS de Rousset, notre pays et le domaine de la Recherche organisent une stagnation dans des pratiques cruelles et obsolètes, alimentées par des millions d’euros d’argent public. Demandez l’abandon de ce type de projet avec nous !

Pour en savoir plus sur les destinés de souffrance de ces primates : 

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