Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
Le procès des Poliakov avait eu lieu le 12 mai dernier à Blois. La décision vient de tomber. Le couple de dresseurs de Micha, de Bony et Glasha, de Mina la guenon magot, des oiseaux rares et des poneys a été relaxé sur les sévices graves et sur tous les faits antérieurs à 2019. Prescription. Sacha Poliakov écope de 4 mois de sursis simple. Autrement dit : on peut donc maltraiter en paix en France. Et ce, bien qu’un ours soit mort. Nous faisons appel.
La France protège-t-elle réellement les animaux sauvages?
À la lueur des décisions de justice que l’on obtient procès après procès en France sur ce type de dossiers, on s’aperçoit que la justice est plus encline à sanctionner sur des infractions environnementales. Y aurait-il une loi de l’omerta, voire un tabou à sanctionner des détenteurs d’animaux issus de la faune sauvage sur des mauvais traitements ? Car des défauts de soin font l’objet de condamnations quand il s’agit de chiens et de chats… On le voit bien sur l’affaire du lion Eliott au Cirque Amar, ou celle de Jumbo, l’hippopotame détenu par le Cirque de la violente famille Muller. À chaque fois qu’on a des éléments objectifs, probants, les accusés sont in fine inquiétés sur des infractions environnementales seulement.
Pour les animaux détenus par les Poliakov, cette absence de sanction à la hauteur de nos attentes a lieu malgré un décès d’animal qui avait des asticots dans les pattes !
Une méconnaissance coupable
La méconnaissance de ces animaux – on le voit déjà dans les contrôles, les agents ne notant pas de problèmes particuliers dans les rapports d’inspections – se poursuit jusque dans les prétoires. Ceci est extrêmement grave.
Des lois de protection animale qui ne s’appliquent quasiment jamais
C’est incompréhensible. Tout se passe comme si les animaux de la faune sauvage étaient corvéables à souhait, à notre merci, et que donc, ils ne souffraient pas. Comme si on pouvait tout leur faire… Et de fait, c’est ce qui se passe. On peut se poser la question de savoir s’il y a une réelle protection de ces animaux dans notre pays. Nous faisons appel de la décision.