Nous demandons justice pour le chat anonyme, jeté vivant comme un vulgaire déchet

Nous demandons justice pour le chat anonyme, jeté vivant comme un vulgaire déchet

Animaux familiers
11.10.2020
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Un chat blanc agonisant a été ramassé à la pelle par un agent de propreté de Montélimar et jeté au milieu des déchets le 6 mai. Audience le 12 octobre 2020 à Valence à 15h30.

Blessé et couché sur le flanc dans une rue de Montélimar, un chat blanc a été ramassé à la pelle par un agent de propreté et jeté dans un camion benne au milieu des déchets. La scène a eu lieu le 6 mai dernier et l’animal est mort peu de temps après, sans doute étouffé sous le poids des ordures. Pour lui, nous avons porté plainte. L’audience en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité se déroule ce 12 octobre au tribunal de grande instance de Valence à 15h30.

Édit du 12 octobre 2020 :

L’accusé était renvoyé devant la justice pour actes de cruauté sur ce pauvre chat en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), ce qui suppose de reconnaître l’intention de commettre cette infraction. Au tribunal, il a finalement nié avoir eu toute intention. Quant à son avocat, il souhaite que les titres d’accusation soient re-qualifiés en mauvais traitements.
L’affaire est donc renvoyée au 29 septembre 2021 devant le tribunal correctionnel de Valence à 13h30.

6 h 30, le 5 mai, à Montélimar, dans la Drôme. Ce matin-là, rue des Quatre Alliances, dans le centre-ville, une jeune fille, à la fenêtre de son appartement, va être témoin d’une scène indicible. Un chat est couché sur le flanc, visiblement en mauvais état. Soudain, un camion benne surgit. Armé d’une pelle, un employé de Véolia, société chargée de la collecte des déchets par la municipalité, ramasse l’animal blessé comme s’il s’agissait d’un détritus, et le jette sans ménagement dans la benne du camion.

À sa fenêtre, non seulement la jeune fille a assisté à la scène mais elle l’a aussi filmée. Sa vidéo de la honte a suscité une vague d’émotion et d’indignation bien légitime sur les réseaux sociaux.

Interpeller les autorités

Aussitôt, notre association s’est alarmée du sort réservé à ce pauvre chat.

«En France, la gestion des onze millions de chats errants qui survivent dans nos rues est affectée au budget déchets des mairies.»

a twitté, choquée, Muriel Arnal, notre présidente, dès le 6 mai. Ce jour-là, aux côtés d’autres associations de défense des animaux, nous avons porté plainte auprès du procureur de la République. Nous avons également rédigé une lettre ouverte au maire de Montélimar pour interpeller les autorités. Car si nous avons été scandalisés par la façon dont cet être sensible a été traité, nous sommes aussi révoltés par la gestion de son cadavre. Nous avons donc posé la question au premier édile :

«Qu’est-il advenu du cadavre de cet animal ? Un vétérinaire a-t-il pu effectivement confirmer cette mort et également vérifier si ce chat était ou non identifié ? Le cas échéant, sa famille a-t-elle été prévenue ?»

Cinq mois plus tard, nous sommes encore sans réponse.

One Voice le dit et le répète : les animaux ont des droits

Car oui, les animaux domestiques sont considérés comme des membres à part entière de leur foyer. Oui, la France est signataire de la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie, et nul ne doit causer inutilement des douleurs, des souffrances ou de l’angoisse à un animal de compagnie. Et, oui, les chats errants bénéficient de ces mêmes droits ! En l’occurrence, ils sont placés sous la responsabilité du maire, qui peut faire procéder à leur capture quand ils n’ont pas d’identité et assurer leur suivi sanitaire.

Nous demandons justice

L’audience en comparution préalable sur culpabilité est fixée ce 12 octobre à 15h30 au tribunal de grande instance de Valence. Nous demandons justice pour ce pauvre chat anonyme. Il aurait mérité une assistance médicale d’urgence. Il a été jeté, vivant, aux ordures.

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