NAMs, ou quand un même acronyme cache deux réalités opposées pour les animaux NAMs, ou quand un même acronyme cache deux réalités opposées pour les animaux

NAMs, ou quand un même acronyme cache deux réalités opposées pour les animaux "de laboratoire"…

Expérimentation animale
31.12.2024
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Lorsqu’on parle dorénavant de NAMs, on peut rapidement tomber dans la confusion. Cet acronyme de langue anglaise, qui signifiait initialement “Non-Animal Methods” (méthodes sans animaux), a été détourné par les lobbies de l’expérimentation animale. Il désigne donc à présent des réalités très éloignées l’une de l’autre, car les “New Approach Methodologies” (nouvelles approches méthodologiques) ont des implications terribles pour nos compagnons… Les lobbies des laboratoires exploitent cette ambiguïté à leur avantage, pour masquer des pratiques impliquant encore des tests conduisant à la mort de nombreux individus. One Voice dénonce ces manipulations et propose des outils concrets pour des achats éclairés.

“Non-Animal Methods” : aucune exploitation animale

Les innovations technologiques et rationalisation des données existantes, appelées “Non-Animal Methods” (NAMs), excluent totalement l’utilisation d’espèces animales et reposent sur de réelles alternatives. Parmi elles, les organoïdes issus de cellules humaines, les modèles informatiques couplés à l’intelligence artificielle, ou encore les cultures cellulaires.
Ce terme a été utilisé en premier par nous, les associations de défense des animaux des deux coalitions dont One Voice fait partie, l’ECEAE et Cruelty Free Europe (ainsi que PeTA, HSI et Eurogroup for Animals), dans les instances de plaidoyer auprès des instances européennes, notamment pendant les démarches concernant l’ICE Save Cruelty Free Cosmetics, et le Plan de Restauration de la Nature qui a fait réfléchir sur la directive REACH et CPL.

Les “New Approach Methodologies” (NAMs), elles, qualifiées d’alternatives à l’expérimentation animale, continuent d’impliquer… des animaux.
Sous couvert de cet acronyme en vogue, les tissus et organes de ces derniers sont toujours utilisés… Ainsi, bien que les tests ne soient plus réalisés sur des individus vivants, ceux-ci continuent de mourir pour l’expérimentation…

Les mots sont importants, un militant averti en vaut deux

Soyons vigilants et précisons toujours ce qui se cache derrière cet acronyme désormais trompeur. Les lobbies des « bioressources » exploitent le pouvoir des mots pour masquer des pratiques cruelles, une forme de greenwashing qui fait écran à la réalité des laboratoires. Confondre ces deux dénominations peut ralentir la transition vers une science sans souffrance et servir les intérêts des groupes d’influence. 

Dans notre lutte pour faire changer les mentalités et les pratiques, il est crucial de bien choisir notre vocabulaire et de ne pas reprendre les concepts des oppresseurs, quel que soit le sujet que l’on traite. Il est donc essentiel dans le cas présent d’alerter l’opinion sur ce que recouvre le terme anglophone “NAMs”.

Des fêtes de fin d’année sans cruauté : un cadeau pour les animaux

En cette période de fêtes, pensons à nos choix de consommation. Se faire plaisir et gâter nos proches peut se faire sans compromettre le bien-être animal. Comment ? En privilégiant les produits signalés par les logos Cruelty-Free développés par notre partenaire et d’autres associations. Les marques concernées se veulent exemplaires sur leurs produits finis ainsi que sur leurs ingrédients. Aucune étape de leur fabrication n’est testée sur les animaux. Pour les fêtes, soyons des consommateurs éclairés, refusons de soutenir un système qui continue de recourir à l’expérimentation animale quand c’est possible !

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