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Milliers de rouges-gorges tués dans le Var : né avant la honte, le braconnier fait appel
Condamné en 2022, le braconnier de rouges-gorges a saisi la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Rendez-vous le 12 février à 14 h.
Pour qui aime la nature, croiser un rouge-gorge suscite une réaction bien connue : s’arrêter, admirer, et profiter quelques instants de ce chant harmonieux et de ce joli spectacle. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde, à l’image de ce braconnier varois, condamné en 2022 pour avoir massacré des milliers d’entre eux chaque saison depuis des années. C’est plein de cynisme que l’homme a décidé de contester la sanction rendue à son encontre. Pour tous les rigaous tués, nous demanderons la confirmation de sa condamnation le 12 février à 14 heures à la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Un massacre en règle et un mépris sans nom pour le vivant
5000. C’est le nombre d’oiseaux que tuait, chaque année, ce retraité varois. Il les appâtait avec des fourmis, avant que les mâchoires d’un piège se referment violemment sur eux, ne leur laissant aucune chance. Puis l’homme les ramassait, les tuait, les plumait et les jetait dans des sacs en plastique au fond de son congélateur.
Destinés à être revendus dans le cadre d’un trafic illégal, certains avaient une autre utilité pour ce chasseur retraité. Il le reconnaît lui-même : « Je faisais une brochette de temps en temps ». Au-delà du fait que les rouges-gorges sont une espèce protégée qui, comme tous les oiseaux, disparaissent progressivement de nos campagnes, un telle absence de considération pour le vivant est glaçante. Et ce cas est loin d’être isolé : en février 2023, nous obtenions la condamnation d’un autre tueur de rouges-gorges, dans la même région.
Une condamnation à la hauteur, aussitôt contestée !
Après avoir sévi pendant près de quarante ans, à l’issue de l’audience de septembre 2022 où nous étions présents en tant que partie civile, le juge a condamné le braconnier à une peine de 6 mois de prison avec sursis, 25 000 euros d’amende, et l’interdiction de détenir une arme. Une peine exemplaire, suffisamment rare pour être saluée.
Né avant la honte, l’homme a cependant fait le choix de contester ce jugement en appel, alors même qu’il a reconnu les faits. Nous demanderons solennellement à ce que sa peine soit confirmée, et serons présents à l’audience à la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 12 février à 14 heures.
En attendant cette décision, signez cette pétition pour exiger une réforme radicale de la chasse !