Enquête au brésil et au mexique : one voice révèle l’horreur vécue par les chevaux qui finissent dans nos assiettes

Enquête au brésil et au mexique : one voice révèle l’horreur vécue par les chevaux qui finissent dans nos assiettes

15.03.2010
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One Voice, conjointement avec les associations belge, Gaia, et hollandaise, Wakker Dier, a mené l’enquête sur les conditions de vie des chevaux importés du Brésil et du Mexique pour être consommés en Europe. La violence des images et le sort tragique de ces animaux plaident pour le changement urgent du statut du cheval dans nos sociétés.

Après avoir révélé les coulisses des marchés aux chevaux en France, One Voice a enquêté sur le sort des chevaux destinés à l’abattoir au Brésil et au Mexique. Ces pays étant les principaux fournisseurs de viande chevaline de l’Europe, notamment de la France, deuxième plus grand consommateur européen, derrière la Belgique.

Tournées dans le Minas Gerais (Brésil) et à San Barnabé (Mexique), les vidéos s’attachent à suivre le parcours de l’enclos jusqu’à l’abattoir des chevaux blessés ou trop vieux, la viande de ces derniers étant considérée comme la meilleure par les bouchers. Les images rapportées par nos enquêteurs sont à peine croyables : la fin de vie de ces êtres sensibles et intelligents, considérés par la majorité de nos concitoyens comme des animaux de compagnie, est une véritable odyssée de l’horreur et de la souffrance, jusque dans la mort.

Devenus inutiles, les animaux ne sont ni nourris, ni soignés. Le prix payé par les grandes chaînes de distribution ne permettrait pas, d’après les paysans, de rentabiliser l’activité s’ils étaient alimentés. Les chevaux attendent ainsi affamés dans des enclos de poussière pendant des jours. Lorsqu’ils sont conduits à l’abattoir, les animaux sont chargés, avec violence et parfois à coup de « piques » électriques, dans des camions inadaptés. Sans rampe d’accès, les animaux se blessent souvent en montant dans le camion où ils sont entassés bien plus que de raison. Nombre de chevaux affaiblis finissent sur le sol du véhicule sous les sabots de leurs congénères. Au Mexique, ils sont transportés dans des camions à double étage, ce qui est illégal. Antichambre de l’abattage des chevaux américains, les Etats-Unis l’ayant interdit depuis 2007, les animaux parcourent des milliers de kilomètres sans être ni abreuvés ni nourris.

Dans la mort, le cheval n’est pas plus respecté. Les images tournées dans un abattoir du Minas Gerais montrent combien l’étourdissement des animaux avant leur mise à mort est aléatoire. Le plus souvent le cheval agonise un long moment avant d’être saigné. Nos enquêteurs ont rapporté qu’à San Barnabé les animaux y sont mis à mort d’un coup de couteau planté derrière la tête, dans la colonne vertébrale, qui les paralyse. L’animal encore vivant est ainsi saigné et ses pattes sciées…

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare : « Depuis 2008, One Voice mène campagne en vue d’obtenir le statut d’animal de compagnie pour le cheval. Avec ce statut, il sera mieux protégé et l’hippophagie sera définitivement interdite en France. Nous nous réjouissons donc de la proposition de loi déposée par le Lionnel Luca à l’Assemblée Nationale en début d’année. Mais nous demandons aux chaînes de supermarchés de cesser dès à présent toute vente de viande chevaline. La barbarie dont sont victimes les chevaux ne peut laisser indifférent, il faut agir vite, on ne peut attendre encore des mois que le processus législatif avance.

Je suis confiante, une fois informés, les responsables des magasins d’alimentation refuseront de cautionner ce commerce, et les députés adopteront cette loi. »

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