En moins de deux mois, 428 projets validés : 1 659 056 animaux condamnés, dont des milliers trépanés En moins de deux mois, 428 projets validés : 1 659 056 animaux condamnés, dont des milliers trépanés

En moins de deux mois, 428 projets validés : 1 659 056 animaux condamnés, dont des milliers trépanés

Expérimentation animale
26.03.2025
France
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Depuis ce début d’année, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) n’y a pas été avec le dos de la cuillère. Entre le 1er janvier et le 21 février 2025, ce ne sont pas moins de 428 projets qui ont été autorisés et 1 659 056 animaux condamnés à subir toutes sortes d’expériences douloureuses avant de perdre leur « utilité » et d’être mis à mort.
Au-delà des chiffres se cachent des individus aux destins funestes…
Aujourd’hui, One Voice révèle en particulier le sort réservé aux primates de cette série de protocoles et demande une fois de plus les documents qui autorisent ces tests aux autorités.

Des centaines de singes à cerveau ouvert

Qu’il s’agisse de l’étude de la maladie de Parkinson ou des accidents vasculaires cérébraux, le point commun est le suivant : des primates sont mutilés, leur boîte crânienne ouverte pour y brancher des dispositifs invasifs. 

Selon les termes techniques, glaçants d’un résumé de projet, les singes subissent une trépanation et « l’implantation d’un plot de tête et d’une chambre d’enregistrement par l’intermédiaire de vis en titane chirurgicalement implantées sur la tête ». En clair : un foret de perceuse s’enfonce jusqu’à leur cerveau. Puis un tube en métal y est fixé avec une fenêtre scellée par un bouchon avant toute « utilisation ». Lors des tests, l’opercule est retiré et des électrodes sont directement insérées au cœur de l’organe. 

Sans parler de la douleur, ces expériences peuvent provoquer des infections (comme nous avons pu le constater à NeuroSpin), entraîner une accumulation de liquides, endommager la couche protectrice de l’encéphale ou, pire encore, causer délibérément des lésions irréparables !

Des heures durant, selon un second protocole tout aussi déconnecté des tortures endurées, ils sont soumis à une série d’interventions : « Les animaux ayant réussi l’entraînement auront par la suite une deuxième chirurgie crânienne sous anesthésie générale pour implanter les chambres d’enregistrement ou les matrices multi-électrodes ». Une bien sinistre récompense…

Sur ces 596 singes, 252 seront réutilisés dans d’autres expériences ou renvoyés au sein d’élevages. Quant à ceux jugés trop « abîmés » par les procédures, ils seront simplement mis à mort. Leur supplice prendra fin, encore une fois, non par compassion, mais parce qu’ils ne sont plus « utilisables ».

Des centaines de milliers d’animaux domestiques sous le scalpel des labos

Malheureusement, ces 596 primates ne sont qu’une infime partie des victimes… À côté d’eux, 1 624 660 animaux domestiques subiront, eux aussi, les coups de bistouri de leurs bourreaux :

Nous continuerons de demander au ministère l’accès aux dossiers de demande de projets afin de vérifier leur conformité et la rigueur de leur évaluation. Dans l’objectif que la transparence progresse, nous n’arrêterons pas de dénoncer ces tests cruels et d’exiger une réduction du nombre d’animaux utilisés.

Si, comme trois quarts des Français, vous êtes pour la fin de l’expérimentation animale (One Voice/Ipsos avril 2023), demandez avec nous la fin de ces méthodes barbares !

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