En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs

En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs

Animaux sauvages
06.06.2025
Bretagne
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Dans les Côtes d’Armor, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan, les préfets lancent cette année encore des campagnes d’abattages massifs de choucas des tours, pourtant protégés. La raison invoquée ? Prévenir les dégâts agricoles… alors même que des alternatives existent et que les tirs ne sont d’aucune efficacité ! Nous, One Voice, avec Bretagne Vivante et la LPO Bretagne, demandons la suspension en urgence de ces autorisations. Rendez-vous au tribunal administratif de Rennes le 17 juin à 14 h 30.

Des oiseaux protégés, mais abattus par milliers

Chaque année, les préfectures de Bretagne autorisent des massacres de choucas en pleine période de nidification. En 2025, 7000 individus sont visés dans les Côtes-d’Armor, 6000 dans le Finistère, 1500 dans le Morbihan et 500 en Ille-et-Vilaine. Un comble pour ces cousins des corbeaux freux et des corneilles noires dont nous avons récemment obtenu le retrait du scandaleux classement ESOD dans certains départements.   

Alors qu’ils sont protégés, ils luttent déjà chaque jour contre le dérèglement climatique, la raréfaction des insectes due à la profusion des pesticides et la destruction de leurs habitats. Sans oublier le braconnage, à l’image de cette battue administrative de Riom contre laquelle nous avons porté plainte après l’abattage de choucas, discrètement ramassés par les tireurs sous l’œil de témoins médusés. 

Pour un investissement massif dans les alternatives aux abattages !

D’année en année, notre mobilisation gagne du terrain. En 2022, nos recours avaient permis de sauver in extremis 27 000 oiseaux. Depuis, et en dépit des décisions nuancées de 2023 et 2024, les quotas diminuent, comme dans le Morbihan où ils sont passés de 3000 en 2022 à 1 500 en 2025. Mais les préfets continuent malgré tout de choisir les tueries, contre les animaux et la science. 

Ces méthodes sont d’autant plus absurdes que les tirs ne sont d’aucune efficacité pour réduire les dégâts, comme le confirment les scientifiques. Pourtant, plutôt que d’investir massivement dans la mise en place de solutions alternatives efficaces comme l’engrillagement des cheminées, l’État opte une fois de plus pour la facilité afin de répondre à la colère des agriculteurs. 

Avec Bretagne Vivante et la LPO Bretagne, nous serons présents au tribunal administratif de Rennes le 17 juin à 14 h 30 pour obtenir l’arrêt immédiat des opérations. En attendant les prochaines suspensions, signez notre pétition pour exiger une réforme radicale de la chasse !

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