Des coups de pétard pour mieux tuer les loups effarouchés
Le parc national du Mercantour a autorisé des éleveurs à effectuer des tirs d’effarouchements, afin d’effrayer les loups et les faire sortir du cœur du parc, hors de la zone sanctuarisée...
Nous avions annoncé un dépôt de plainte contre la direction du parc national du Mercantour pour perturbation intentionnelle d’espèces protégées et incitation des loups à fuir hors du cœur du parc, vers une mort certaine. Nous avons remporté une première bataille.
Sortir les loups pour faciliter leur massacre
A la demande du préfet des Alpes-Maritimes, le directeur du parc a autorisé des éleveurs à utiliser de gros calibres pour effectuer des tirs d’effarouchements, dans le but d’effrayer les loups et de les faire sortir du cœur du parc, hors de la zone sanctuarisée. Il était donc prévu qu’à partir du 15 octobre pendant un mois, le parc ne soit que détonations! La Terre allait boire de force le sang de ces magnifiques loups, qui font, non seulement, régner un équilibre parfait entre les espèces de ce parc, les enchantent de leur chant, de leurs jeux familiaux, et les enrichissent de par leur seule présence.
Décider de balancer des pétards dans un #ParcNational, pour faire peur aux #loups et ainsi permettre aux chasseurs de mieux les tuer, en voilà une riche idée!!! Nous portons plainte contre @mercantour pour perturbation intentionnelle d’espèces protégées #FauneSauvage #mercantour. pic.twitter.com/iEjCnVvSUu
— One Voice (@onevoiceanimal) 26 octobre 2018
Le parc doit protéger les animaux, certainement pas être un pourvoyeur de « safaris agricoles »
Les missions premières du parc national du Mercantour sont la préservation et la sauvegarde de la quiétude pour les espèces qui y vivent. Le cœur du Parc est un sanctuaire inviolable où la faune et la flore sauvages sont en sécurité. Cette opération d’effarouchement est un premier signe d’acceptation de voir les loups se faire massacrer aux abords du parc. La tentation de les éliminer dans son cœur même, risque vite de devenir une alternative.
Il faut, une fois pour toutes, que cessent ces récurrentes campagnes anti-loups.
Un combat commun avec le personnel du parc
La réaction des agents du parc ne s’est pas fait attendre, comme nous, ils sont en colère. Ils ont dénoncé une décision unilatérale de la direction du parc national, prise contre l’avis du conseil scientifique et sans consultation des instances (comme cela doit se faire au préalable dans toute structure publique). Certains ont d’ailleurs remis leur démission face à cette décision scandaleuse. Les bruits d’explosions entraîneront un dérèglement complet de l’équilibre fragile qui règne habituellement au sein de cet écosystème. L’ensemble des animaux seront soumis à un mois de stress et de terreur!
Un premier recul de la direction du parc mais il faut maintenir la pression
Face à nos réactions à tous, défenseurs des animaux, la direction marque le pas. Ainsi, ce lundi 29 octobre, le directeur nous a contactés pour nous expliquer que le dispositif prévu pour le 15 octobre, n’avait pas encore été mis en œuvre et ne le serait vraisemblablement pas. Nous maintiendrons néanmoins la vigilance la plus stricte.
Le directeur du parc @mercantour nous a appelés afin de nous expliquer que le dispositif n’a pas encore été actionné et ne le sera vraisemblablement pas.
? Rappel : n’en déplaise aux esprits chagrins et aux amateurs de la gâchette, les #loups sont une espèce P-R-O-T-É-G-É-E. ?— One Voice (@onevoiceanimal) 29 octobre 2018