Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise

Agrandissement de la station de primatologie de Rousset: face à l’opacité du CNRS, One Voice se mobilise

Expérimentation animale
15.10.2025
Rousset, Bouches-du-Rhône
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Depuis l’été 2024, One Voice alerte l’opinion sur le projet du CNRS de transformer l’actuelle station de primatologie de Rousset en Centre national de primatologie pour tripler le nombre de singes élevés sur le site et les vendre aux laboratoires. Une démarche à contre-sens des engagements européens de réduction du nombre d’animaux utilisés par les laboratoires… et sur laquelle le CNRS maintient une opacité inquiétante malgré nos demandes, légitimes, de documents. Nous saisissons la justice pour faire toute la lumière sur cet élevage et appelons les défenseurs des animaux et des nouvelles technologies à participer à la concertation préalable ainsi qu’aux réunions publiques pour exprimer leur opposition.

2000. C’est le nombre de singes que le CNRS souhaite pouvoir élever dans le futur Centre national de primatologie de Rousset. Grâce à pas moins de 30 millions d’euros de financement public, des macaques à longue queue, pourtant classés espèce « en danger d’extinction », des macaques rhésus et bien d’autres subiront ensuite toutes sortes d’expériences en France… ou ailleurs en Europe. De cette souffrance, les expérimentateurs tirent un profit considérable, puisque chaque primate peut être vendu jusqu’à 30 000 euros. Face à une entreprise si lucrative, leurs vies sont sacrifiées sans hésitation… 

Un projet cynique… qui refuse toute transparence

Depuis des mois, One Voice se heurte à un mur de silence. Les documents relatifs à la station de primatologie de Rousset, qui devraient être librement accessibles au public, nous sont toujours refusés. Pourtant, nos demandes, déposées en janvier dernier, ont reçu un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Malgré cette décision, le CNRS continue de refuser de nous transmettre les informations auxquelles nous avons droit.

Pourquoi tant d’opacité autour de ce projet financé avec l’argent public? Que cherche-t-on à dissimuler? Est-ce pour nous empêcher de révéler ce qu’il se passe dans les laboratoires auxquels l’élevage vend ses primates ?

Parmi eux, Fenouil, un marmouset qui a transité plusieurs années à Rousset, est mort en 2022 après de nombreuses expériences. Comme si cela ne suffisait pas, il était également exploité pour la reproduction. Il a eu huit petits, dont Nuphar, Narcisse et Navet, nés en 2017.
Nuphar est mort la même année que son père dans le cadre d’une même expérience consacrée à l’étude des comportements oculomoteurs et sociaux. Quelques jours avant leur décès, ils ont tous deux subi des injections intracérébrales.
Narcisse et Navet, eux, sont morts en 2020 après avoir été expérimentés dans le cadre du même protocole.

Ces destins familiaux illustrent le fléau de la reproduction en captivité pour l’expérimentation animale, où plusieurs générations d’animaux subissent, les unes après les autres, les mêmes procédures et les mêmes indescriptibles souffrances.

Nous demandons l’abandon du projet d’extension de la Station de primatologie de Rousset et le transfert des fonds alloués à ce programme au financement des méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Vous aussi, portez la voix des singes martyrisés en partageant nos publications et en participant aux réunions publiques prévues

  • le 16 octobre et le 13 novembre à la Faculté des Sciences d’Aix-en-Provence; 
  • le 25 octobre au CNRS de Marseille;
  •  le 4 novembre pour la visite de la Station de primatologie de Rousset; 
  • et enfin le 5 novembre à Rousset.

 

À partir du 16 octobre, participez en nombre à la concertation publique préalable. Réclamons la fin de l’utilisation des primates dans les laboratoires!

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