La nouvelle loi, signée par Joe Biden fin décembre 2022, permet à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis d’approuver de nouveaux médicaments sans exiger de données issues de tests sur les animaux. Auparavant, les sociétés pharmaceutiques étaient tenues par la loi de tester l’innocuité et l’efficacité de leurs candidats-médicaments dans plusieurs essais sur les animaux en utilisant au moins deux espèces, avant d’être autorisées à les vérifier lors d’essais cliniques sur des sujets humains et des patients.
L’expérimentation animale n’est donc plus la seule option pour valider un médicament aux États-Unis
Grâce à la nouvelle loi, des techniques modernes et pertinentes pour notre espèce, telles que les mini-organes humains (« organoïdes »), les organes sur puce ou les méthodes informatiques, peuvent désormais aussi être utilisées à des fins réglementaires aux États-Unis à la place de l’expérimentation animale. De nombreux procédés éthiques se sont déjà avérés plus précis et plus fiables que les tests sur animaux. Une étude récente a ainsi démontré la toxicité de plusieurs composés sur le foie à l’aide de puces de foie humain, alors que des expériences antérieures sur des animaux avaient classé à tort ces mêmes composés comme inoffensifs.
Une ouverture à l’éthique mais pas un changement de paradigme pour autant
L’expérimentation animale, cependant, n’est pas interdite par la nouvelle loi et reste autorisée comme possible méthode de test. Néanmoins, le fait que les entreprises pharmaceutiques ne soient plus tenues par la loi de mener ces tests sur les animaux et soient libres de recourir à des procédés précis, pertinents pour l’humanité et sans animaux, représente un progrès énorme.
Alors que les États-Unis inaugurent cette législation moderne et tournée vers l’avenir, certains tests sur les animaux dans l’UE, et donc aussi en France, sont toujours requis par la loi pour l’approbation des médicaments. En Allemagne, la proportion d’expérimentations animales réglementaires est d’environ 17 % Cette proportion atteint 31% en France.
L'Union européenne rattrapera-t-elle son retard?
One Voice, comme son partenaire allemand, demande à la Commission européenne d’établir et de mettre en œuvre immédiatement une stratégie d’élimination progressive de l’expérimentation animale, système défectueux s’il en est, comme l’exigent plus d’un million de personnes ayant signé l’initiative citoyenne européenne (ICE) Save Cruelty Free Cosmetics.
Commentaires 14
galadriel | vendredi 27 janvier 2023
Susan72 | vendredi 27 janvier 2023
Isabelle | jeudi 26 janvier 2023
YVABRA | jeudi 26 janvier 2023