Ils s’appellent Héros, Ondine, Inano, Xena, Léonie, Plume, Rosalie, Mimi, Freya, Napoléon, Ido, Hiti et Gascogne. Il y a aussi trois chiots que Richard Mandral n’a même pas daigné nommer, soigner ni identifier, nous les avons appelés Théo, Lina et Axel. Ce sont des chiens et des chiennes qui ont, contrairement à leurs camarades restés chez le chasseur, la chance de trouver un toit aimant, une famille chaleureuse, qui ne les traitera pas comme des machines, les uns pour la chasse, les autres pour la reproduction.
Jeudi 6 février 2020, le chasseur a cédé ces seize malheureux, sous les yeux de la DDSCPP. Notre travail de vérification et de suivi sans relâche avait fait monter la pression, et il leur fallait tenir leurs engagements pris auprès du juge.
Chaque chien a été installé dans une caisse de transport, et passé la première inquiétude bien naturelle, ils se sont, pour la plupart, endormis, eux qui n’avaient jamais connu la rassurante et douce sensation d’une chaude couverture sous leur corps endolori.
Après quelques heures de voyage, ils ont tous été menés chez des vétérinaires. Les comptes rendus sont sans équivoque : vers, puces, tiques, nodules, lésions, conjonctivites, abcès dentaires, otites, escarres, mammites, œdèmes vulvaires, hernies, boiteries, etc. Combien de temps ont-ils vécu en ayant mal au ventre ? En ayant mal aux pattes, aux yeux, aux dents, aux oreilles ? Quelles souffrances vivent encore ceux qui n’ont pas été sauvés ?
Commentaires 49
LauCE | jeudi 18 juin 2020
Cilou | jeudi 18 juin 2020
brigitte fourcade | jeudi 18 juin 2020
MARC | mardi 07 avril 2020