Cinq canards maltraités, utilisés pour en tuer d'autres
En septembre dernier, une lanceuse d’alerte nous a signalé la présence de canards dans une situation difficile, en Bourgogne-Franche-Comté. Notre enquêteur, dépêché sur place immédiatement, a découvert le misérable lieu de vie de ces oiseaux sauvages.
Dans l'enclos pour le moins rudimentaire, quatre pauvres canards, le cadavre d'un cinquième gisant là, et quelques quignons de pain dans la boue. Arrachés à leur vie libre, probablement par des pièges à ragondins, le chasseur les avait destinés à être « appelants ». Une vie résumée à appeler leurs congénères dans le seul but qu'ils soient tués. Le plus bouleversant: ce mâle, perché, regardant au-dessus des planches, l'étang où des canards libres nagent au loin.
Notre tentative de passer par la justice pour les sauver
Nous avons aussitôt déposé plainte. Comme toujours, ces affaires prennent plusieurs mois. En janvier, les gendarmes se sont rendus sur place, notre enquêteur a été auditionné. Et... la plainte a été classée sans suite. Seul élément soulevé par notre enquête qui a été retenu: le fait que les canards n'étaient pas légalement bagués. On sait à quel point les pratiques de chasse sont difficiles à combattre, surtout en France où quasiment tout est permis. Malgré le classement de cette plainte, nous avons obtenu des gendarmes de pouvoir tout de même sauver ces canards.
Le sauvetage de Pivoine, Lilas et Marguerite
Lorsque nous arrivons sur place, ce samedi 26 janvier 2019, l'enclos est intégralement inondé. Les pauvres oiseaux n'ont aucun accès à la terre ferme. Ils ne peuvent que nager dans une eau glaciale.
Commentaires 11
Karine | lundi 04 février 2019
Christiane | lundi 04 février 2019
Soph | lundi 04 février 2019