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Ratchaprao, l’huile de coco labellisée garantie sans exploitation des singes

Ratchaprao, l’huile de coco labellisée garantie sans exploitation des singes

Mis à jour le 06 juillet 2020

Christophe Gambet, un entrepreneur français qui a décidé, après dix ans dans l’électronique à Grenoble, de trouver une cohérence entre son engagement personnel éthique et social, et son envie d’entreprendre, a créé Ratchaprao, marque labellisée par One Voice garantie sans expérimentation animale ni exploitation des singes dans la récolte des noix de coco.

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Son but: offrir aux personnes qui le désirent un commerce en ligne vertueux, proposer à la vente des produits venus de loin, de très bonne qualité et respectueux à la fois de la nature et des personnes animales et humaines. La découverte de l’huile de coco venue d’Asie, qui se vendait extrêmement bien en Europe avec souvent une part d’ombre relativement à l’éthique, a fini de le convaincre de se lancer dans le commerce en ligne de ce produit. Étant lui-même végan depuis quelques années, il a eu à cœur de sélectionner un producteur partageant les mêmes valeurs que lui, et qui n’exploite aucun singe ni aucun autre animal.
Cela lui a permis de combiner ses envies de voyage avec une reconversion en accord avec ses convictions.

Un label cohérent et complet

Car des millions de tonnes de noix de coco sont cultivées et récoltées tous les jours à travers l’Asie du Sud-Est. Le gros de la production vient d’Indonésie, des Philippines, d’Inde, du Sri Lanka, de la Thaïlande… et la qualité est très variable. Jusqu’à 8 millions de noix de coco peuvent être transformées quotidiennement chez certains fournisseurs peu regardants. Ils recourent à un système d’agriculture intensive exploitant de nombreux petits producteurs,  ainsi qu’à un moyen de récolte ultra-rapide.

Les singes, exploités de toutes les façons possibles

Culturellement, en Asie du Sud-Est, les singes sont dressés «à la dure», tout comme les éléphants, d’ailleurs, pour effectuer toutes sortes de tâches au bénéfice des humains. Il n’est pas rare de voir des singes tirer à l’arc ou des éléphants jouer au basket, comme on en observe dans les cirques en France, et applaudis tant par la population locale que par les touristes occidentaux. Mais ces pauvres animaux sont également dressés à d’autres fins: pour des travaux agricoles tels que l’abattage d’arbres et leur transport à travers la jungle pour les éléphants, ou la récolte de noix de coco pour les singes. Il existe même une école de dressage en Thaïlande qui en fait sa spécialité.

On peut par ailleurs aisément croiser des camions pleins de ces singes – formant cette main-d’œuvre gratuite, asservie à vie, qui ne bénéficie d’aucune pause dans la journée et qui, si elle s’interrompt, est rouée de coups - quand on sillonne les zones rurales reculées de ces pays. Pour autant, il est bien difficile de trouver un producteur de noix de coco qui en fait étalage:  les Occidentaux sont connus pour ne pas apprécier ces pratiques. Ils les cachent donc aux consommateurs, et même parfois à leur acheteur en gros. En revanche, les débits et tarifs sont parlants: quand un homme peut récolter cent noix de coco par jour, en distinguant bien la maturité de celles-ci, un singe en ramasse plus de 1000, voire parfois 1500. Cela permet d’obtenir un prix bas, d’autant plus qu’en matière de qualité, les singes ne font pas de différence entre les noix de coco abîmées ou parfaites.

Une garantie de qualité et d’éthique

Comment Christophe Gambet a-t-il fait, alors, pour obtenir la garantie d’acheter des noix de coco issues de récoltes effectuées par des humains pour Ratchaprao? D’abord en évitant les grandes entreprises, qui ne sont pas transparentes, et proposent des tarifs à quelques centimes le kilo. Quoi qu’en disent les fournisseurs, des singes sont utilisés. Ils ne garantissent aucune traçabilité.
Pour pouvoir obtenir la certification Bio, il a dû également écarter de ses achats les tout petits producteurs, dont la qualité ne faisait pas défaut, mais dont les infrastructures ne permettaient pas de répondre aux standards biologiques européens.

Après avoir prospecté pendant près de deux ans, il a donc finalement sélectionné un unique fournisseur thaïlandais, de moyenne taille, aux tarifs certes plus élevés, mais qui s’inscrit lui aussi dans une démarche sincère et de qualité.
Des visites à l’improviste des plantations sont prévues par Christophe Gambet. Certes les premières visites et l’ensemble des éléments avancés par son collaborateur thaï ont été convaincants, mais pour obtenir le label One Voice «sans exploitation de singes dans la coco», il doit s’en assurer sur la durée.

Ratchaprao est donc une entreprise qui garantit une huile de coco premium, obtenue sans exploitation des singes pour la récolte, et non testée sur les animaux. C’est pourquoi elle a obtenu le label de One Voice, spécifique à ce type de produits.

Julia Mothé
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Commentaires 5

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trochu | lundi 23 décembre 2019

C'est merveilleux et super! Un tel homme mérite un immense MERCI pour les singes. L'huile de coco oui, mais surtout pas en exploitant des êtres vivants que sont tous ces singes, c'est horrible. Il est plus qu'important de sensibiliser toutes ces populations au respect, à la considération et à la reconnaissance de tous les animaux sauvages, qu'il faut défendre et préserver. Je suis contente et très heureuse de lire de tels messages d'espoir envers les animaux et vous remercie ONE VOICE d'aider les populations à ouvrir les yeux.