Les loups sont des animaux sensibles, discrets, sociaux, qui ont toute leur place dans nos écosystèmes. Leur espèce est revenue naturellement sur le territoire national, preuve, s’il en fallait une, que les conditions de leur présence sont réunies.
Nous, humains, devons apprendre à vivre en bonne intelligence avec les animaux sauvages, sans avoir recours systématiquement à des solutions létales. Nous faisons l’éloge de l’inventivité de notre espèce, de nos innovations. Pourquoi alors sur le plan écologique et face aux autres habitants de la planète, sommes-nous si peu inventifs ? Eux comme nous méritons mieux que de recourir systématiquement à la solution de facilité : le massacre. Nous sommes plus créatifs que cela. Prouvons-le.
L’espèce Canis lupus est protégée par la Convention de Berne et la Directive de 1992 dite « habitats ». Cette dernière a imposé la mise en place d’une protection stricte des loups au sein des États membres, et la France l’a donc inscrite dans le Code de l’environnement. Les seules dérogations possibles à ce régime de protection sont graduelles et très encadrées juridiquement parlant par l’arrêté ministériel du 23 octobre 2020. Celui-ci autorise donc les préfets à mettre en place ponctuellement des mesures d’effarouchement, des tirs de défense simples, des tirs de défense renforcés et enfin des tirs de prélèvement.
Pour le troupeau de Fraisse-sur-Agout, certes il a été déclaré non protégeable, mais d’une part aucun tir de défense simple n’a été autorisé au préalable, et surtout, il n’y aurait eu aucune attaque depuis un an ! Pour One Voice, l’arrêté préfectoral ne remplit donc pas les conditions permettant d’octroyer légalement cette autorisation. Nous avons ainsi déposé un référé-suspension qui sera audiencé à 14 h 30 le 30 novembre prochain au tribunal administratif de Montpellier. Cela permettrait, si nous avons gain de cause, d’empêcher immédiatement l’application de l’arrêté. En parallèle, nous avons aussi déposé un recours en annulation, jugé ultérieurement, qui tranchera sur la légalité de celui-ci.
Au niveau européen, la coalition dont nous faisons partie, l'European Environmental Bureau a écrit aux eurodéputés pour les enjoindre à s'engager en faveur des grands carnivores et en particulier des loups dans la résolution votée le 24 novembre.
Commentaires 7
Mme Loup | dimanche 25 décembre 2022
Mme Loup | mardi 13 décembre 2022
Isabelle | jeudi 24 novembre 2022
trochu | jeudi 24 novembre 2022