One Voice demande à la France d’encourager les méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans l’UE
Avec l’aboutissement en 2023 de la deuxième Initiative citoyenne européenne concernant l’expérimentation animale, l’Union européenne a annoncé la mise en place d’un plan de collaboration entre les États membres. Mais nous craignons que ce projet ne soit sur le point d’être rejeté par les pouvoirs publics nationaux. Nous écrivons sur-le-champ au ministère de la Recherche afin d’encourager la France à voter pour un futur plus éthique.
Une bonne initiative déjà entravée ?
L’été dernier, la réponse des autorités à l’ICE Save Cruelty Free Cosmetics a été plutôt mitigée : les revendications concernant les cosmétiques ont été ouvertement rejetées, et les annonces sur les efforts à entreprendre en vue de la fin des tests réglementaires de toxicologie sont restées floues. Parmi les points positifs, la Commission avait élaboré au printemps un projet lié à l’Espace européen de la recherche (EER, plus connu sous l’acronyme ERA – European Research Area), avec l’idée de mettre en commun les efforts dans le développement, l’adoption et le partage des méthodes de substitution.
Nous savions que le combat était loin d’être gagné. La tenue imminente d’un vote concernant ce projet, dont les prévisions ne sont pas bonnes, nous mène, en tant que membre de Cruelty Free Europe et de la Coalition européenne pour la fin de l’expérimentation animale (ECEAE), à faire le nécessaire pour plaider la cause des animaux auprès de notre gouvernement.
Pour une science éthique
Nous avons donc écrit à Sylvie Retailleau, ministre de la Recherche, afin que le vote de la France aille dans le bon sens. Des mesures fortes visant à accélérer la transition à l’échelle internationale sont toujours bonnes à prendre, et nous vous informerons des suites qui seront données à ce vote.
Bien sûr, la fin de l’expérimentation animale ne dépend pas que de cela. Le nombre d’individus utilisés dans les tests de toxicologie est le seul à diminuer (légèrement) au fil des ans, tandis que les comités d’éthique donnent leur aval à des projets honteux impliquant chocs électriques, douleurs chroniques ou encore stress traumatique. Sans parler de l’industrie qui résiste autant qu’elle peut au changement.
Le combat continue, avec vous.