le lundi 21 janvier 2019 | 10

Little Grey et Little White, bientôt libres!

Little Grey et Little White, bientôt libres!

Mis à jour le 10 août 2020

Faire passer deux jeunes bélugas d'un aquarium en Chine à une baie en Islande n'est pas facile! Grâce à un travail assidu, Little Grey et Little White vont pouvoir voyager par les airs, sur terre et en mer, jusqu'au sanctuaire de bélugas de la baie de Klettsvik, au large de la côte Sud de l'Islande. Un merveilleux processus de remise en liberté de bélugas gardées captives, qui aura pris plusieurs mois... voire des années.

Hr blog

EDIT au 10 août 2020

Depuis le 7 août 2020, Little Grey et Little White ont rejoint un sanctuaire marin. A terme, elles devraient rejoindre l’océan.


Les belugas, des êtres si délicats et si fragiles

Capturées en Russie quand elles étaient toutes petites, Little Grey et Little White ont à présent douze ans. Elles ont vécu l'essentiel de leur vie en captivité dans l'aquarium de Shanghai.

Les bélugas ont le plus grand mal à survivre en captivité, et encore moins à s'y reproduire. Peut-être est-ce pour cela que la Chine a accepté de libérer ces deux dames de 4 mètres, et 900 kg chacune. Pour l'instant, elles sont incapables de survivre seules. Mais c'est la fin du tunnel pour Little White et Little Grey. Tourner en rond à l'infini dans un bassin minuscule, c'est bientôt derrière elles. Nous le savons depuis le mois de juin 2018, et nous en réjouissions pour elles.


Un projet qui met le sourire aux lèvres

Depuis l'été dernier, tout a été mis en œuvre pour préparer leur arrivée. Le sanctuaire "Beluga Whale Sanctuary", du Sea Life Trust, prend forme au large de la côte Sud de l'Islande, dans l'une des baies de l'Ile Heimaey. C'est là-bas que Keiko, l'orque dressée utilisée pour jouer dans la série de films "Sauvez Willy!" a pu goûter à la liberté et retrouver de grands espaces.

Si tout se passe pour le mieux, Little White et Little Grey pourront vivre encore 40 à 50 ans dans les 32 000 mètres carrés sur 10 mètres de profondeur de ce sanctuaire naturel.

10 000 kilomètres à parcourir avant la liberté!

Si tout se passe bien, car elles vont tout de même traverser quasiment 10 000 kilomètres, par les airs, sur terre et par mer avant d'arriver. Trente heures de trajet, sous analgésiques et à moitié recouvertes d'eau. Et le stress que ce voyage induit ne sera pas de tout repos.  

D'ici-là, pour leur assurer un bel avenir, les humains qui s'occupent d'elles tentent de les entrainer à leur future vie en mer, car barboter dans un bassin minuscule d'aquarium ne permet pas de muscler ses nageoires, ni de retenir suffisamment sa respiration.


Un projet qui voit le jour grâce à de nombreuses organisations

Ce projet est l'aboutissement de nombreuses volontés humaines, le Whale and Dolphin Conservation, CargoLux (en charge du transport aérien), et tant d'autres!  

La Dre Lori Marino, spécialiste en neurobiologie et comportement des cétacés avec qui nous travaillons ponctuellement est une amie de longue date de l'association. Elle est associée à ce projet depuis toujours, et prévoit la création d'un autre sanctuaire en Amérique du Nord, le Whale Sanctuary Project, projet d'envergure qu'elle nous avait présenté lors de la conférence Superpod 6. Celui-ci pourrait accueillir des bélugas, dauphins et orques telles que Morgan et Lolita.


One Voice suit de très près ces deux projets de sanctuaires marins. Nous espérons toujours qu'un nouvel arrêté ministériel voie le jour et interdise les delphinariums. Un arrêté interdisant les échanges et la reproduction en captivité nous suffirait même, comme le précédent. Mais il est urgent que l’État prenne sa part de responsabilité sur ce sujet. Nous le combattons dans l'intérêt des cétacés actuellement captifs en France, comme (Wikie, Inouk, et les autres), mais nous préférerions largement ne pas avoir à aller jusque-là... ni si souvent.

Signez et partagez notre pétition pour fermer définitivement les delphinariums français!

Julia Mothé
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Commentaires 10

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Patrick | jeudi 24 janvier 2019

Merci pour ces belles !!!

Maryse | jeudi 24 janvier 2019

la liberté dans son milieu naturel ; nous l'exigeons pour nous mais pour EUX, nos compagnons, qu'en est-il??? Pourtant fondamental ce droit leur est nié

Mappieflower | jeudi 24 janvier 2019

BRAVO pour ce combat mené à terme ! Les sanctuaires pour protéger les espèces ,c'est formidable ! Belle alternative ! que ce soit pour les espèces terrestres ou marines ....ça va leur changer la vie ! J'espère qu'elles supporteront le voyage et que ce ne sera pas trop stressant !!! Longue et belle vie à elles !

Jean | jeudi 24 janvier 2019

Est-ce une bonne idée de les lâcher dans une région où l'on pratique la chasse à la baleine et aux dauphins?