D’après le tribunal, aucun de nos arguments « n’est de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité » du projet attaqué. Le ministère s’est pourtant contenté de jouer sur les mots et de débiter de grandes affirmations sans fournir la moindre preuve. Le projet ne sera donc pas suspendu, et il nous faudra attendre le jugement de fond pour espérer le voir interdit.
Quatre agents publics pour défendre l’industrie
Nous savions d’avance que le combat serait difficile : jamais un tribunal n’avait eu à juger de l’annulation d’un projet d’expérimentation animale. Les quatre représentants du ministère de la Recherche ne se sont d’ailleurs pas privés de le faire remarquer à plusieurs reprises en début d’audience.
Ils ont ensuite calmement expliqué que les horreurs endurées par les animaux dans le projet attaqué sont « nécessaires » et que tout est fait pour rendre cela le moins douloureux possible. On parle pourtant bien de chocs électriques dans les yeux des rongeurs et d’exposition à des sons à très haut volume assez longtemps pour induire des convulsions épileptiques.
« En espérant ne plus vous revoir ! »
Ces animaux, cachés dans les laboratoires, sont trop souvent oubliés et abandonnés à leur sort alors que certains d’entre eux, comme ceux qui sont utilisés dans ce projet, endurent des souffrances inimaginables. Nous ne les oublierons pas – et nous continuerons de lutter pour eux.
À la sortie de l’audience, les représentants du ministère nous ont adressé un large sourire en disant espérer ne plus nous revoir. Ils peuvent toujours espérer.
Pour aller plus loin
Découvrez les différents types de recherche et niveaux de souffrance des animaux dans les laboratoires français en consultant notre site dédié aux analyses des données ministérielles.
Commentaires 4
trochu | mercredi 28 décembre 2022
Gigiviguier52@gmail.com | vendredi 23 décembre 2022
Béatrice | jeudi 22 décembre 2022
Rabbitey | jeudi 22 décembre 2022