le samedi 11 mars 2023 | 12

Kiska, orque née libre et décédée sans jamais avoir revu la mer

Kiska, orque née libre et décédée sans jamais avoir revu la mer

Mis à jour le 06 avril 2023

Kiska, dite « l’orque la plus seule du monde », s’est éteinte jeudi 9 mars 2023, dans le même bassin qui lui tenait lieu de cellule d’isolement depuis douze ans. L’orque majestueuse, maintenue en captivité pendant quarante interminables années, avait été capturée dans les eaux islandaises. Elle était alors toute petite.

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Enfin un point d’arrêt à quarante ans d’enfer

C’est en 1979 que son exploitation interminable a commencé. Kiska a été arrachée aux siens aux côtés de Keiko. Ils ont passé quelques années dans les bassins du MarineLand ensemble avant d’être séparés. Elle aura vu mourir les cinq bébés qu’elle avait portés et mis au monde dans les piscines du delphinarium…

Un bassin minuscule et la solitude jusqu’à la folie

Quand nous étions venus la voir, il y a un an et demi, elle semblait surtout s’ennuyer à mourir. Pire, elle faisait ce que le monde entier n’a pu interpréter autrement que comme des appels à l’aide : heurter l’eau avec sa queue en surface, donner l’impression de se frapper sur le bord du bassin en verre… Était-ce une manifestation de frustration, de douleur ? La spécialiste en biologie marine Ingrid Visser avait édité un rapport accablant.

À chaque tour qu’elle effectuait pour tuer le temps, Kiska butait contre les parois, ne pouvant évidemment jamais nager à pleine vitesse ni en ligne droite, ni plonger en profondeur, si désespérément seule. Vivre avec les siens constitue pourtant une base essentielle pour les orques. Et même si c’est un strict minimum légal requis au Canada, que les cétacés détenus dans les delphinariums vivent avec un compagnon de leur espèce, là-bas aussi, on n’a que faire de la loi.

Les delphinariums, un enfer sur terre

Malgré les campagnes incessantes des défenseurs des animaux, en Ontario, ou plus largement en Amérique et aussi en Europe, dont nous faisons naturellement partie, jamais le parc passé de mode ni les autorités n’auront eu la miséricorde de lui accorder un semblant de vie et de liberté. Même dans ses vieux jours.

Dans les bassins crasseux de ce parc vétuste, restent 34 bélugas et cinq dauphins. C’est une solution en urgence qui doit être trouvée pour eux.

Julia Mothé
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Commentaires 12

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mme loup | lundi 10 avril 2023

Kiska a eu une vie d'enfer, morte a 40 ans, ces animaux peuvent vivre 90 ans en liberté, avec leur famille. C'est honteux de les enfermer !
Quand à cette pauvre louve, prise au collet, quelle barbarie ! Quelle tristesse de voir ces comportements assassins sur de pauvres créatures qui n'ont rien fait de mal!
STOP AUX PIEGES !

Isaline | jeudi 30 mars 2023

Pauvre Kiska on lui à volé sa vie !!
Quelle tristesse.

regus | mercredi 22 mars 2023

Pauvre Kiska ! Quelle tristesse ! Il faudrait boycotter tous ces delphinariums ! J'espère que des solutions seront trouvées pour les autres bélugas et dauphins afin qu'ils aient une fin de vie meilleure !

Marylinsb | samedi 18 mars 2023

Je trouve très cruel d'empoisonner des êtres vivants qui vivent en groupe dans des bassins trop petits pour eux, où ils meurent de solitude et d'ennui ! J'espère que l'on pourra sauver les 35 autres belugas et les cinq dauphins, qui devraient être dans des sanctuaires crées pour eux !