Élevages de chiens : pas de simplification
En France, les règles à respecter pour détenir un élevage canin relèvent de la législation sur la protection de l’environnement. Et si les contrôles existent, ils n’empêchent pas hélas l’existence d’élevages intensifs. Inutile de rappeler les différents scandales qui ont agité les médias, écœuré l’opinion publique et révélé des chiens soumis, affamés, dans des états de carence évidents, comme dans l’affaire de Madame Guerra.
Pourtant, le décret du 22 octobre 2018 pondu par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire avait encore fragilisé la condition animale et la préservation de la planète. En modifiant le régime juridique des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, dont dépendent les élevages canins, ce décret de la honte avait pour ambition de simplifier les procédures.
Jusque-là, il fallait une autorisation au-delà de 50 chiens. Avec son application, seules les installations de plus de 250 chiens y restaient soumises, avec – entre 101 à 250 chiens – une procédure simplifiée : un enregistrement (avec évaluation environnementale). Nous n’allions pas l’accepter !
Un détricotage de la loi environnementale
Non seulement ce décret allait à l’encontre du droit de l’environnement, mais il facilitait l’implantation de nouvelles installations, étendant aussi le champ des installations soumises à déclaration et exemptes de toute formalité. Car qui dit simple « déclaration » dit absence d’évaluation environnementale. Nous le disons haut et fort : il s’agissait d’un détricotage de la loi environnementale, en bonne et due forme !
Le Conseil d’État nous donne raison
Très inquiets de ces dérives arbitraires, nous avons saisi le Conseil d’État pour faire annuler ce texte, qui concernait également les installations fixes et permanentes de présentation au public d’animaux d’espèces sauvages et le dépôt ou transit de sous-produits animaux.
La juridiction nous a partiellement suivis au nom du principe de non-régression de la protection de l’environnement, principe consacré par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité.
Nos opposants peuvent bien vitupérer contre notre soi-disant « méconnaissance des contraintes économiques », cette victoire est la preuve que ce décret était bien en totale contradiction avec la législation sur la protection de l’environnement !
Commentaires 10
Françoise | vendredi 11 mars 2022
amie des animaux | vendredi 11 mars 2022
Stéphane | samedi 06 mars 2021
Frances | lundi 01 mars 2021