One Voice cherche donc à savoir où les essais ont été réalisés et quand ces tests ont été effectués. Avant ou après l'entrée en vigueur de la directive EU/63/2010 ?
Dans l'hypothèse où ces tests auraient été réalisés après l'entrée en vigueur de la directive européenne, des dérogations ont-elles été sollicitées ? Et obtenues ?
Dans une lettre du 21 janvier 2016, One Voice a demandé à Marisol Touraine de préciser dans quelles conditions des chimpanzés avaient été impliqués dans ces essais. La députée Laurence Abeille a soutenu notre démarche.
En effet, la directive européenne EU/63/2010, entrée en vigueur le 12 juin 2010, interdit les expérimentations sur les chimpanzés et tous les grands singes de façon plus générale, sauf circonstances exceptionnelles.
Cette directive a été transposée dans notre droit interne par le décret du 1er février 2013 qui a modifié l'article R. 214-94, IV du Code rural et de la pêche maritime.
À la lecture de ce texte, il apparaît que le recours aux chimpanzés est strictement encadré tant au niveau de la nature des expérimentations dont ils peuvent faire l'objet que des procédures à mettre en place pour réaliser ces tests.
Dans le cas qui nous intéresse, le laboratoire a testé ce médicament pour le compte de la société BIAL, un gros groupe pharmaceutique portugais, qui a déclaré aux médias « avoir respecté les bonnes pratiques internationales ».
Or, il n'échappera à personne que le Portugal est également soumis à la même interdiction !!!
One Voice ne lâchera pas cette affaire… et portera plainte si la réglementation n'a pas été respectée.
*Ce triste accident illustre une nouvelle fois la nécessité d'abandonner le modèle animal pour recourir à des techniques plus sûres et plus éthiques, telle la
toxicogénomique.
Commentaires 6
Larmedemiel | vendredi 19 février 2016
joelle83 | jeudi 18 février 2016