Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau

Pollutions de rivières et poissons retrouvés morts: One Voice monte au créneau

Animaux sauvages
14.10.2025
France
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Du Haut-Rhin au Maine-et-Loire, en passant par le Loiret, de nombreux cas de pollutions de cours d’eau ont été recensés cette année. Des déversements illégaux, des rejets de substances toxiques contaminent les rivières françaises. Ces phénomènes modifient l’oxygénation, entraînant la mort inévitable des poissons. Si les causes en sont pour le moment inconnues, One Voice porte plainte et interpelle les autorités pour mettre un terme à ces pollutions passées sous silence.

Des milliers de poissons asphyxiés

À Saint-Cyr-en-Val, en juin 2025, une pollution chimique entraîne une coloration bleue intense du ruisseau de Morchêne. Une enquête ouverte par l’Office français de la biodiversité permet de détecter une baisse importante du taux d’oxygène de l’eau. Les conséquences sont immédiates : dans les jours qui suivent, une centaine de poissons sont découverts, le ventre à l’air, décédés sans bruit. 

Dans le Haut-Rhin, en aval de Colmar, des rejets polluants atteignent l’Ill et conduisent là encore à une baisse du taux d’oxygène. Sur plusieurs kilomètres, près de 1 000 poissons sont retrouvés morts. Plus récemment, le 15 septembre, dans la Moine à Cholet, un passant découvre des cadavres de chevesnes, gardons, carpes, brèmes dans une odeur pestilentielle.

Dépôt de plainte pour identifier les coupables et interpeller les autorités

L’origine de ces déversements n’a pour l’heure pas été identifiée. Il peut s’agir d’usines situées à proximité ou encore de fuites issues des canalisations de stations d’épuration. One Voice porte plainte pour faire entendre la voix de ces êtres sensibles à nageoires. 

Alors que les différents cas de pollution recenséspas moins de cinq cours d’eau sont concernés pour la seule région Grand-Est au mois de mai – et que des études font état d’une contamination élevée et généralisée des poissons d’eau douce aux PFAS (1), il est grand temps d’agir. 

Nous déposons plainte pour engager la responsabilité des auteurs et faire la lumière sur l’origine de ces déversements illégaux. Plus que jamais, face à l’inaction des politiques, nous sollicitons de l’État, des préfets et des maires, qu’ils protègent les poissons et leurs habitats naturels.

 

1. Les PFAS, également appelés « polluants éternels » en raison de leur persistance extrême dans l’environnement, sont plusieurs milliers de composés chimiques exploités dans de très nombreux produits de consommation (poêles, etc.).

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