Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir

Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir

Animaux sauvages
09.07.2025
France
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Allier, Eure, Rhône… En 2025 comme en 2023 et 2024, nous nous sommes lancés, avec l’ASPAS et AVES, et pour certains la LPO, FNE et leurs branches locales, Perche-Nature, Eure-et-Loir Nature, dans une véritable course de fond pour sauver un maximum de blaireaux des déterreurs. Depuis 2019, One Voice mène le combat contre cette pratique mortifère. Et comme toujours, la justice nous donne massivement raison. Malgré ces victoires à répétition, autorités et chasseurs s’acharnent à massacrer de nombreux animaux au fond de leurs terriers. Alors que nous attendons le verdict pour une suspension en urgence en Charente-Maritime et dans l’Eure-et-Loir, et qu’une audience en référé est prévue le 17 juillet au tribunal administratif de Limoges pour la Haute-Vienne, nous préparons une nouvelle série de requêtes !

De l’Allier à l’Eure en passant par le Rhône, les pelles resteront au garage cet été

Pour s’occuper quand la saison des tirs est terminée, les chasseurs ne manquent pas d’idées. Alors qu’à cette période de l’année, les blaireaux, pacifiques colocataires au pelage noir et blanc, éduquent les petits tout juste nés, les hommes préparent leurs pinces géantes pour aller les traquer pendant des heures et leur ôter la vie. Comme chaque année, ils nous trouvent, avec nos partenaires, sur leur chemin. 

Dans l’Allier et l’Eure, les représentants de l’État avaient autorisés le déterrage au printemps. Alors même que les autorités cherchent constamment à nous mettre des bâtons dans les roues pour nous empêcher d’agir, les juges eux, ont suspendu les mises à mort. Dans ces deux départements, des petits allaient être abattus en toute illégalité

Idem dans le Rhône – où la préfète ne s’est même pas défendue – : le juge administratif vient de stopper net la période de chasse ouverte depuis le 15 mai 2025. Une première pour ce département ! Dans le Finistère aussi, les blaireaux ont été sauvés après une annulation quelques jours après le début de l’ouverture 

La vénerie sous terre, une chasse qui recule… Nous maintenons la pression !

Le nombre de départements qui autorisent ce loisir cruel en pleine période de reproduction n’a jamais été aussi faible : 12 en 2025, contre 72 en 2020. Le fruit d’un travail de longue haleine, du soutien massif du public – 84 % des Français sont favorables à l’interdiction du déterrage – et de la multiplication des décisions de justice. Parfois – mais c’est bien trop rare -, les préfets reviennent à la raison : dans le Lot et le Loir-et-Cher, ils ont finalement abandonné leurs projets, après plusieurs défaites successives devant les tribunaux. 

Mais le combat n’est pas encore gagné pour autant. Dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, c’est au prix d’une incompréhensible (absence d’) argumentation que le juge a rejeté notre demande, laissant la voie libre aux chasseurs pour s’en donner à cœur joie, sans vergogne. Dans le Tarn-et-Garonne, le tribunal a considéré que la mise à mort de quelques individus ne justifiait pas qu’il se prononce en urgence. 

Aussi, partout en France, nous continuons de contester, chaque fois que nous le pouvons, ces arrêtés inacceptables qui signent l’arrêt de mort de centaines d’animaux. Dans quelques jours, la justice se prononcera pour la Charente-Maritime (avec AVES, l’ASPAS et la LPO), l’Eure-et-Loir (avec AVES, l’ASPAS et Eure-et-Loir Nature), avant une nouvelle audience le 17 juillet à 14 h au tribunal administratif de Limoges pour la Haute-Vienne (avec AVES et l’ASPAS). 

Alors que nous préparons nos recours pour de nombreux autres départements, exigez avec nous l’interdiction définitive du déterrage des blaireaux !

Mise à jour 10.07.2025

Nouvelles victoires dans les Ardennes et l’Eure-et-Loir

Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour les blaireaux. Dans les Ardennes et en Eure-et-Loir, les juges ont retenu l’urgence à suspendre la vénerie sous terre, épargnant ainsi de deux mois de terreur ces animaux et leurs petits encore en plein apprentissage !

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