Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois

Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois

Expérimentation animale
16.07.2025
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En moins de deux mois, du 27 mars au 19 mai, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a approuvé six projets condamnant 3046 singes à endurer toutes sortes d’expériences, de l’inoculation de virus à la pose d’implants crâniens. Comme toujours, stress et douleur sont au rendez-vous. Nous levons le voile sur ces pratiques cruelles et leurs victimes.

Des tests réglementaires très éprouvants

Pour tester la toxicologie de médicaments, pas moins de 1120 ouistitis et 1120 macaques à longue queue vont subir des expériences catégorisées comme « modérées » et « sévères ». Ce qui n’est qu’une routine d’ordre réglementaire pour les laboratoires est un véritable calvaire pour les animaux. Des mois durant, ils vont devoir supporter des prélèvements de sang, d’urine, de liquides profonds… et même des biopsies d’organes. Et qui dit prélèvement dit contention, sédation, isolement de plusieurs heures en cage individuelle… Ces manipulations affreusement invasives génèrent un stress intense, des douleurs, des lésions et des infections, avec des risques de paralysie, de boiterie ou d’arthrite. Sans compter les effets des produits testés, qui peuvent immédiatement causer chez les animaux des troubles neurologiques, immunitaires, inflammatoires ou métaboliques. 2020 des singes ainsi utilisés seront mis à mort après ces procédures.

Des centaines d’individus martyrisés…

Tous les tests de toxicologie ne sont pas obligatoires. Pour une étude non réglementaire, 256 macaques cynomolgus et 46 macaques rhésus vont se voir administrer des substances aussi bien par voie orale que par injection chaque semaine, voire chaque jour. Eux aussi seront longuement immobilisés, certainement dans des « chaises de contention », y compris pour les perfusions pouvant durer jusqu’à quatre heures. Et ceux qui ne seront pas tués à l’issue de cette épreuve ne seront maintenus en vie que pour revivre des supplices similaires… 

Des centaines d’autres animaux seront utilisés: 

  • 400 macaques subiront injections et prélèvements pendant trois ans pour être soumis jusqu’à 10 vaccinations
  • 70 ouistitis seront sciemment infectés par le virus de la grippe A H1N1, puis se verront infliger des prélèvement répétés de sang et dans le nez. Tous seront mis à mort pour éviter une contamination aux humains. Ceux-là mêmes qui les auront rendus malades, donc… 
  • Pour des tests sur la maladie d’Alzheimer, les scientifiques opéreront 13 macaques à longue queue pour introduire dans leurs cerveaux des implants qui y seront laissés durant des semaines. Une intervention douloureuse à laquelle s’ajouteront des injections renouvelées de streptozotocine. Et les malheurs de ces individus ne s’arrêtent pas là, puisqu’ils risqueront œdèmes,, infections, inflammations et hallucinations… jusqu’à leur abattage. 

… et des bébés arrachés à leur mère

21 jeunes singes rhésus « serviront » quant à eux à étudier les conséquences d’expériences négatives précoces sur le comportement. La moitié d’entre eux seront ainsi séparés de leur mère à la naissance et élevés sans leur groupe social. Pendant une semaine, ils seront privés de leurs proches, désorientés, dans un environnement étranger, avec, là encore, des cages de contention… Une expérience extrêmement stressante, puisque c’est tout le but de cette « mise en scène ». Et leur souffrance perdurera, puisque leur retour dans leur groupe sera lui-même source de stress et de potentielles blessures…

Nous continuerons à faire toute la lumière sur ce qu’il advient des animaux sur les paillasses froides des scientifiques. Signez pour demander la fin de ces pratiques sur les primates! 

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