

Pièges tuants, stop au massacre
Aveugles, ils tuent et mutilent chaque année des milliers d’animaux sauvages et familiers dans un silence assourdissant. Instruments de torture qui minent nos espaces naturels, les pièges constituent une des pratiques les plus lâches et les plus cruelles qui soient. Forts de notre récente victoire pour les ESOD, qui en sont les premières victimes, nous initions une action auprès du ministre chargé de la chasse pour demander la fin de l’homologation de 13 modèles. En cas de refus, nous irons jusqu’au Conseil d’État.
Des heures d’angoisse et de souffrance
Disséminés dans les sous-bois et la campagne, les pièges n’ont qu’un seul but : massacrer un maximum d’animaux dont le seul tort est d’être arbitrairement considérés « indésirables ». Il y a les cages, dans lesquelles les animaux sont appâtés avant que les grilles ne se referment violemment et qu’un homme vienne les abattre au fusil, à l’arme blanche… ou au gourdin.
Il y a les lacets, qui enserrent les membres de ceux qui s’y font prendre ou asphyxient les victimes pendant des heures. Et, bien sûr, les dispositifs équipés de mâchoires, dont l’unique objectif est de briser le cou ou d’écraser la colonne vertébrale.
Destinés à tuer les petits mammifères et notamment tous ceux qui sont classés ESOD (Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts) comme les belettes ou les fouines, ces engins de mort n’ont en outre rien de sélectif et foudroient de nombreux autres animaux sauvages tels les faons et même les loups. Nos compagnons domestiques n’y coupent pas non plus. Exemples parmi d’autres, le chien Collier Rouge qui y a laissé une patte, ou Cooky, qui lui, a perdu la vie après des heures d’agonie. Le chat Tigrou en est mort lui aussi, coupable d’être parti en balade.
Pour l’interdiction effective des pièges à mâchoire !
Le caractère ultra-violent de ces dispositifs n’est plus à démontrer. Pourtant, vingt ans après l’interdiction des pièges à mâchoire par l’Union européenne, les autorités de notre pays continuent d’en homologuer à la pelle, ainsi des pièges à palette, des kill-traps ou encore des pièges à œuf*.
Chaque année, des centaines de milliers d’individus en sont victimes. Cette hécatombe silencieuse doit cesser. En 2019, après une forte mobilisation à laquelle nous avons participé, les pièges noyants étaient interdits. Le 13 mai dernier, nous obtenions une victoire historique contre l’idée même du classement ESOD : désormais, la capture des martres est interdite partout en France, ainsi que celle de nombreuses espèces dans des dizaines de départements. Aujourd’hui, il est temps de transformer l’essai.
One Voice demande au ministre chargé de la chasse de retirer l’homologation de 13 pièges à mâchoire. En l’absence de réponse ou en cas de réponse négative, nous saisirons le Conseil d’État pour contester le refus. En attendant, retrouvez notre tract et signez pour exiger l’interdiction de tous ces engins de mort !
* Pièges constitués d’une palette ou de mâchoires avec un système d’appât, imitant parfois celui d’un œuf. Le système se déclenche et le piège se referme sur l’animal qui endure alors d’atroces souffrances.