Nous devons sauver les primates

Nous devons sauver les primates

Expérimentation animale
23.04.2019
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One Voice reste toujours à l’avant-garde de la lutte contre l’ignoble commerce international de primates pour la recherche.

One Voice reste toujours à l’avant-garde de la lutte contre l’ignoble commerce international de primates pour la recherche. En mémoire de Kéo et Sambo, ces 2 bébés singes rencontrés au Cambodge il y a de nombreuses années, nous devons affirmer sans cesse notre combat et notre résistance face à ce marché de la violence et de la souffrance.

Il y a aujourd’hui 10 ans que One Voice a entrepris une forte campagne de résistance face à la croissance exponentielle du trafic des primates en provenance du Cambodge en destination du marché européen. Notre implication dans ce combat va bientôt franchir le quart de siècle et notre détermination reste intacte et assidue. Nos premières victoires ne sont que les prémices de celles à venir.  

Commencée au Cambodge, notre enquête dénonce tous les trafics internationaux.

Quand en 2008, Le centre de primatologie Niederhausbergen, en Alsace, a importé des singes d’un centre d’élevage au Cambodge, Muriel Arnal, présidente de notre association, a dépêché des enquêteurs dans ce pays pour ramener des images sur les conditions de détention des animaux. Ces vidéos nous touchent par l’horreur, la douleur qui en émanent. Quelle que soit notre position vis-à-vis de la protection animale, comment ne pas ressentir de la colère devant tant de souffrance ? Comment ne pas se sentir impuissant devant ces mamans qui tentent de protéger leurs petits pour les dissimuler à l’œil intrusif de la caméra ? Comment leur faire comprendre que nous sommes là pour témoigner, et leur venir en aide ?  One Voice s’est refusée à passer tout cela sous silence, notre association a porté l’urgence d’une nouvelle résistance avec une campagne commencée en 2009 et il nous faut à nouveau aujourd’hui mettre en avant ce combat incessant et vital pour nos cousins primates.

En ce début d’année où nous apprenons que la Chine vient de cloner cinq singes à partir d’un macaque aux gènes modifiés présentant des troubles du sommeil – l’un est décédé et les autres sont atteints de pathologies lourdes, anxiété, dépression, schizophrénie – il est plus que temps de donner à cette lutte un nouvel élan.

Plus de deux décennies de lutte, il faut continuer le combat.

Arrachés aux bras de leur mère, capturés dans la nature, élevés en cage ou clonés, des milliers de jeunes primates vivent les pires angoisses. Il est essentiel que les militants pour les droits des animaux à travers le monde éveillent les consciences endormies. Nous qui depuis les années 90 menons des actions avec notre partenaire, la BUAV (Union Britannique Contre la Vivisection), nous nous devons de rappeler que la ténacité peut donner des résultats. En 1996, nous avons sauvé, en toute légalité, 36 macaques crabiers d’un laboratoire. Ils ont été placés au refuge de l’Arche. Cette même année, nous avons fait obstacle au projet du plus grand centre d’élevage de primates en Europe (Holtzheim en Alsace). En 2003 la campagne « Air France-Air souffrance » a débuté. 

Comme en 2009, nous devons reprendre une campagne d’urgence pour une nouvelle résistance face au commerce international grandissant des primates pour la recherche.

Un acharnement ignoble et honteux parce qu’ils nous ressemblent.

Chaque année dans le monde, plus de 100 000 singes et grands singes sont utilisés pour la recherche biomédicale. Les primates sont des animaux très intelligents, avec des comportements sociaux complexes. Ils ressentent la douleur et la souffrance, tout comme les humains. Des chercheurs profitent de ces caractéristiques pour mener diverses expériences sur eux.

Mais leur souffrance commence bien avant d’arriver dans les laboratoires. En 1991, l’enquête de la BUAV a révélé un taux de mortalité très important pour les singes capturés dans la nature (8 primates sur 10 d’entre eux meurent avant d’avoir rejoint les laboratoires). Les enquêteurs ont pu mettre en évidence la cruauté exercée sur les primates capturés, détenus dans des cages étroites et surpeuplées dans les centres de détention, et dans les soutes des avions.

Afin de retirer toute humanité à ces transactions, les acteurs de ce trafic dissimulent les singes sous le sigle PNH, Primates Non Humains. Comment peut-on réunir plus de 550 espèces sous une dénomination aussi froide ? Ces primates sont nos cousins, nos proches, dans leur diversité et leur richesse.

Nous refusons l’utilisation des primates, comme de tout être vivant, dans la recherche.

Cette information venue de Chine sur le clonage de primates doit nous pousser à mettre en avant nos valeurs et notre éthique de la défense des droits des animaux.
Nous refusons toute forme de vivisection.
Nous refusons tout enrichissement pour qui que ce soit : trafiquants, éleveurs, laboratoires, par l’utilisation de primates ou d’animaux quels qu’ils soient, rongeurs, chiens ou autres, à des fins mercantiles.
Nous refusons de cautionner la banalisation de cette exploitation dans la publication d’écrits qui donnent bonne conscience à celles et ceux qui les rédigent et les diffusent.

Un tiers des espèces de primates sont en voie d’extinction. Pour eux, prenons cette réalité en compte, et continuons notre combat sans compromission.

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