Belvédère de Tunis : pleine vue sur un mouroir
Le zoo du Belvédère à Tunis jouit d’une triste notoriété. Il est le théâtre de terribles violences à l’encontre des animaux captifs. Leur enfer doit cesser !
Le parc zoologique du Belvédère à Tunis porte très mal son nom. À moins que la souffrance animale puisse être considérée comme une source de contemplation. Dans ce lieu sordide, les pensionnaires sont non seulement captifs, mais encore victimes des pires abominations. Aidez-nous à les sauver !
Dans certains zoos, le public lance des cacahuètes aux singes. Problème majeur, car les primates peuvent s’en rendre malades. Mais dans la majorité des cas, les personnes qui leur donnent ainsi à manger ne sont pas animées de mauvaises intentions. Il suffit à la direction de les informer correctement pour mettre un terme à ces pratiques. À Tunis, en revanche, tout est permis ! Et ce ne sont pas des arachides ni des morceaux de pain sec qu’on envoie aux animaux. Le zoo du Belvédère, le plus grand parc de la ville, s’est notamment rendu célèbre en mars 2017 après qu’un groupe de visiteurs s’est acharné sur un crocodile à coups de jets … de pierres !
Cimetière à ciel ouvert
Cette tragédie a fait grand bruit à l’époque. Jusqu’en dehors des frontières du pays. En outre, elle a permis de révéler d’autres scandales courants au sein de cet établissement qui s’apparente en réalité à un mouroir. Grâce à ALVIA, une association locale, et le relais des réseaux sociaux, le monde a ainsi découvert, horrifié, des singes dépérissant dans de minuscules cages en sous-sol, des fauves et des cochons du Vietnam sous–alimentés et privés d’eau malgré la chaleur, un ours à l’agonie, incapable de se déplacer, un lionceau abandonné dans une fosse, des blessés non soignés, des cadavres et des ossements dans les enclos, en pagaille… Sans parler de l’insalubrité générale des lieux, notamment des bassins jonchés de détritus avec lesquels des cygnes s’étouffaient…
Opération relooking
Face au tollé international, la municipalité (car c’est à elle qu’appartient la gestion du zoo) a voulu reprendre les choses en mains. À la suite de la lapidation du crocodile, elle a fermé les portes de l’institution en urgence pour entreprendre sa rénovation. Aujourd’hui, les espaces verts sont mieux entretenus et les enclos ressemblent moins à des décharges. Mais les apparences sont trompeuses. Le parc zoologique manque toujours cruellement de moyens et de personnel. Si les cadavres sont désormais mieux cachés, les animaux ne reçoivent pas plus d’attention qu’auparavant. Les malades et/ou dépressifs sont laissés à leur triste sort, quand ils ne sont pas dépecés sous les yeux de leurs congénères et des passants pour « abréger » leurs souffrances à défaut de les avoir traités à temps.
Agissons !
L’association ALVIA continue de se battre pour dénoncer ces atrocités et sauver les survivants. Elle nous appelle au secours pour faire pression sur la municipalité de Tunis et obtenir que ces êtres martyrs soient placés dans des sanctuaires où ils pourront enfin bénéficier de soins adaptés et d’un environnement conforme à leurs besoins. Aidez-nous à relayer leur appel en signant la pétition.
Pour renforcer votre action, vous pouvez également adresser un courrier (un modèle est disponible ici) à :
- Municipalité de Tunis :
- E-mail : webmaster@commune-tunis.gov.tn
- Numéro de téléphone : +216 71 57 11 98
- Direction du parc zoologique dont le directeur est Mahmoud Latiri
- E-mail: zootunis@municipalite-tunis.gov.tn
- Numéro de téléphone : +216 71 897716 / +216 897726
- Ministère du tourisme :
- E-mail : boc@tourisme.gov.tn
- Numéro de téléphone : +216 71 341 077
- Ambassade de France en Tunisie :
- E-mail : courrier@consulfrance-tunis.org
- Numéro de téléphone : +216 31 315 111