Consultation publique : dites non à l’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées !
One Voice s’oppose au projet d’arrêté du ministère de la Transition écologique pérennisant l’effarouchement des ours.
À la suite de l’annulation partielle d’un de ses précédents textes, le ministère de la Transition écologique s’apprête à prendre un nouvel arrêté pérennisant l’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées. Aux côtés de One Voice, profitez de la consultation publique ouverte jusqu’au 21 avril pour dénoncer cette décision inique !
En 2022, nous avons remporté de nombreuses victoires pour les ours bruns des Pyrénées. En août, nous avons réussi à faire suspendre en urgence pas moins de neuf arrêtés préfectoraux qui comptaient les pourchasser à coups de flashballs et de grenades de désencerclement. Un déchaînement de violence inouï dont le seul but était d’obtenir la paix sociale avec les éleveurs… Puis nous avons obtenu l’annulation de l’article 4 de l’arrêté ministériel du 31 mai 2021. Le texte, qui encadrait la mise en place de ces mesures d’effarouchement, ne prévoyait rien pour protéger les ourses gestantes ou accompagnées de leurs petits des techniques les plus brutales, ce que nous avions aussitôt dénoncé.
Nouveau texte, même violence
Or, sachant que son arrêté du 20 juin 2022 pérennisant les mesures d’effarouchement était similaire à celui partiellement annulé, le ministère tente d’assurer ses arrières avec un nouveau projet de texte. Celui-ci précise notamment que seuls les agents de l’OFB sont autorisés à réaliser des opérations d’effarouchement renforcé et établit que les tirs à effet sonore ne peuvent être utilisés à l’encontre d’ourses accompagnées d’oursons que lorsque la « déprédation » (qui inclut la notion de dommages) apparaît comme certaine.
Risques de blessures, petits séparés de leurs mères…
Nouvel arrêté ou pas, l’objectif de l’État reste le même : satisfaire les éleveurs, au détriment des animaux sauvages. Victimes de cette politique, les ours sont exposés à des blessures auditives, alors que les ourses, stressées et épuisées par le harcèlement dont elles font l’objet, risquent de ne pas arriver au terme de leur gestation ou d’être séparées de leurs petits. Doit-on rappeler qu’avec à peine 70 individus dans les Pyrénées, les populations d’ours bruns sont toujours extrêmement fragiles et doivent être strictement préservées ? Au vu de l’acharnement que subissent ces animaux, c’est absolument nécessaire…
Consulté, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a déjà émis un avis défavorable au projet d’arrêté ministériel.
Nous restons fermement opposés aux mesures d’effarouchement qui terrorisent les ours jusque sur leur territoire. Du 31 mars au 21 avril inclus, une consultation publique est ouverte. À nos côtés, mobilisez-vous et exprimez votre soutien aux ours (attention à bien respecter la forme demandée, sinon les avis ne sont pas pris en compte). Merci !