Acharnement contre des corps d’animaux : mais jusqu’où iront-ils ?
Jouer avec le corps d’un sanglier pour épater la galerie sur les réseaux sociaux : quand l’irrespect pour les animaux n’a plus de limite.
Le corps d’un sanglier traîné par une voiture sur des dizaines de mètres. Attaché à un fauteuil roulant sous le regard de la caméra. Le tout couvert par une chanson joyeuse et les commentaires sarcastiques d’un jeune homme qui trouve manifestement tout cela bien drôle. En France, tous les animaux subissent de plein fouet la violence dont sont capables les humains. S’ils sont sauvages, ils sont les plus exposés et peuvent être la cible, en toute légalité, des pires atrocités. Et même quand ils sont morts, ils continuent d’être victimes de l’inhumanité la plus crasse de la part de certaines personnes prêtes à tout pour quelques mentions « j’aime ».
Humilier des êtres sensibles jusque dans la mort pour amuser la galerie
Le 20 novembre, nous avons reçu un nouveau signalement. Sur son compte Instagram, un photographe a publié plusieurs vidéos de lui et d’un ami s’amusant avec un sanglier mort. Celui-ci est attaché à une voiture par une corde avant d’être traîné sur le bitume. Le passager de la voiture filme le corps et s’amuse de la situation : « y’a un problème là, y’a un sanglier derrière ». L’animal est ensuite attaché à un fauteuil roulant, et déplacé sous les éclats de rire. Entre les uns qui trouvent que décapiter des oies et des lapins est un rite de passage et les autres qui s’amusent ainsi avec un animal mort, quelle est cette société ?
Depuis de nombreux mois, nous alertons l’opinion sur ces outrages à répétition. De la tête de sanglier abandonnée sur un banc communal aux dépouilles de renards pendus à l’entrée des villages, il est difficile de voir où s’arrêteront ceux pour qui la nature n’est qu’un terrain de jeu et ceux qui y vivent des objets à leur disposition. Pouvoir les tuer sans limite ne leur suffit pas, il leur faut aussi martyriser leurs dépouilles !
La loi autorise les pires atrocités contre les animaux libres. Changeons-la !
Rappelons-le, en France, la loi n’interdit pas les actes de cruauté contre les animaux sauvages. Ils peuvent être pourchassés, tués et même torturés en toute impunité. Comment comprendre cette différence de traitement ? Comme les chiens, les sangliers sont capables d’une grande affection. Comme les chiens, ils ressentent la douleur. Alors pourquoi les traiter différemment ?
L’explication est claire : préserver la chasse. Toutes les tentatives pour protéger les individus sauvages se sont heurtées de plein fouet au lobby des chasseurs. Et pendant que nos politiques tergiversent, ce sont toujours les mêmes qui payent le prix fort : les blaireaux et les renards, qu’on va massacrer jusque dans leurs terriers, petits compris, les oiseaux, qu’on tue à mains nues dans le cadre de chasses traditionnelles que le gouvernement cherche à réautoriser…
Si de nombreux combats portent leurs fruits et nous permettent de sauver toujours plus de vies, des galliformes de montagne aux blaireaux, il est primordial de continuer à porter la voix des animaux sauvages. En attendant d’obtenir leur protection, vous pouvez signer notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!