le mardi 27 septembre 2016 | 61

France-Turquie : l’insoutenable calvaire des vaches exportées

France-Turquie : l’insoutenable calvaire des vaches exportées

Mis à jour le 05 mars 2018

L'association CIWF vient de diffuser les terribles images de son enquête sur les transports de bovins depuis l'Europe vers la Turquie. La France, qui en est un acteur majeur, doit cesser d'y participer et interdire ce commerce cruel, et nous devons repenser notre consommation pour un mode de vie sans cruauté.

Hr blog

Elles ont soif, elles lèchent les barreaux des camions. Elles ont faim. Elles mangent leurs excréments. Elles sont à terme et mettent bas d'un bébé, immédiatement retiré. Elles sont épuisées et elles meurent là, dans les camions. Là, c'est la frontière turque. Certaines sont nées en France, les autres viennent d'ailleurs en Europe. Leur calvaire est indescriptible, les images sont insoutenables.

L'enquête de CIWF

CIWF est une association amie de One Voice. Ses partenaires Tierschutzbund Zurich, Animal Welfare Foundation et Eyes on animals ont enquêté à Kapikule, à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, en juin dernier dans le cadre d'une investigation débutée en 2010. Sur les 200 camions qui sont passés, 109 ont été inspectés. Les bovins y étaient enfermés plusieurs jours, en plein soleil, sans eau propre ni nourriture. La température excédait 38°C dans les véhicules, où l'odeur d'ammoniaque se mélangeait à celle des cadavres. Car dans ces conditions, tous ne survivent pas. 5 veaux y sont nés. L'un d'eux par césarienne : à vif, dans la rue, on a éventré sa mère. Lui était déjà mort. Elle, épuisée, le ventre toujours ouvert, n'a pas réussi à remonter dans la remorque. Alors elle a été égorgée en pleine conscience. A côté du camion.

La France coupable

L'implication de la France dans ce véritable scandale est loin d'être anecdotique. La France était le premier pays exportateur d'animaux vivants vers la Turquie en 2015. Leur nombre a ensuite diminué du fait de l'épidémie de fièvre catarrhale ovine, mais des accords sont actuellement en cours de négociation pour augmenter à nouveau les exportations. Notons aussi que sur les 6 années d'investigation, 350 camions transportant ovins et bovins ont été inspectés. Parmi eux, 89% de ceux provenant de France étaient en infraction à la législation européenne. Et cette situation est déjà connue de longue date des autorités françaises et européennes !

Il faut dire stop !

Face à cette horreur qui a déjà bien trop duré, One Voice soutient la demande adressée par CIWF à Stéphane Le Foll de cesser toute exportation d'animaux vivants vers la Turquie. Vous aussi vous pouvez agir et lui envoyant une requête sur la page dédiée du ministère.
Et aidez-nous à faire évoluer les habitudes de consommation, le véganisme n'est plus une utopie! Car ces vaches, ce sont celles de l'industrie laitière, nul doute là-dessus. Jusqu'au bout traitées comme des machines à produire, et leurs veaux comme des sous-produits. Alors, pour accompagner le changement vers une alimentation végétale, rendez-vous sur Vegan Pratique !

Crédit photo : www.AWF-TSB.org & Eyes on Animals

Hr blog

Dans la thématique

Poules en cages : lors de l’audience devant le Conseil d’État, la rapporteure publique donne raison aux ONG Enquête inédite : élevage et abattage de cerfs en France. Aucun répit pour les animaux sauvages

Commentaires 61

En déposant un commentaire j'accepte la charte de modération des commentaires.

Vautrain | mercredi 28 septembre 2016

Stop !!!! Pitié !!!

Landry | lundi 09 janvier 2017

Et au bout de ce voyage horrible, la tradition d 'abattage religieux en Turquie, c'est l'égorgement !!

Syl | mercredi 28 septembre 2016

Un peuple qui ne prend pas soin de ses animaux est un peuple en voie d'extinction...

Storca | mercredi 28 septembre 2016

M. Le Foll ras le bol de toutes ces horreurs avec les animaux alors pour une fois justifiez votre salaire et bougez vous les fesses pour que cessent ces exportations d'animaux vivants vers ces pays de barbares ainsi que ces élevages en batterie dignes des SS et pas de promesses en l'air comme vous savez tous si bien le faire à l'approche des élections bandes d'incapables.

Falbala | mercredi 28 septembre 2016

Nous pouvons nous nourrir autrement et sans cruauté.