La suspension de l’arrêté pour la saison 2020-2021 avait acté que la chasse portait une grave atteinte aux tourterelles des bois, et sentant certainement l’annulation venir, le ministère avait décidé de ne pas reprendre d’arrêté jusqu’à fin juillet 2022 au moins.
Lors de la séance du 20 décembre dernier, les chasseurs, qui s’opposaient à nous en soutenant l’arrêté ministériel, se sont retrouvés abandonnés en rase campagne ! On s’explique : pour que leur intervention soit prise en compte, il fallait qu’ils s’associent soit au défenseur (le ministère), soit aux requérants (nous, les défenseurs des animaux). Or le ministère n’a pas présenté de mémoire ! Autrement dit, la ministre a déclaré forfait, et ses alliés, les chasseurs, sont restés, passez-nous l’expression, le bec dans l’eau. Tout cela au bénéfice des tourterelles des bois, épargnées cette année.
Des règles claires
Les oiseaux, des animaux sur lesquels s’acharne le gouvernement
Des milliers de tourterelles avaient déjà péri quand la décision de suspendre l’arrêté a été prononcée, cela dans un contexte de sixième extinction de masse des animaux sur la planète, les oiseaux étant parmi les premiers concernés. Les tourterelles des bois sont d’ailleurs censées bénéficier d’une protection en France et en Europe par la directive Oiseaux que la France a, à de nombreuses reprises ces dernières années, joyeusement piétinée (chasse à la glu, chasses traditionnelles, et donc, encore une fois, avec la chasse aux tourterelles des bois).
Une annulation pour excès de pouvoir
Dans sa décision du 30 décembre, le Conseil d’État mentionne notamment :
Si le gouvernement tentait une fois encore de déposer un arrêté de chasse des tourterelles des bois, nous l’attaquerions à nouveau. Mais le fait que le ministère n’ait pas déposé de mémoire donne de l'espoir pour l’avenir. Quel dommage qu’on doive à chaque fois le traîner en justice pour pouvoir en arriver là...
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trochu | lundi 03 janvier 2022