Les élevages d’animaux de compagnie non agréés pour procurer des cobayes aux laboratoires sont désormais autorisés à leur en livrer. En ce qui concerne les chiens, les établissements qui le souhaitent pourront donc écouler leur « surplus », en échappant à tout contrôle : une facilité qui tombe à point pour exploiter les « invendus » liés à l’arrêt des activités ces dernières semaines.
Voilà ce que permet le décret n° 2020-274 adopté le 17 mars 2020, modifiant la réglementation sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.
Ces critères assouplis au profit des fournisseurs non spécialisés génèrent une nouvelle filière infâme et, à terme, un massacre organisé rendu légal. La France, championne d’Europe de l’expérimentation animale avec plus de 2 millions de victimes par an et pays qui sacrifie le plus de chiens sur les paillasses, dépasse encore les limites de l’ignominie.
Un véritable supermarché pour les expérimentateurs
Ce sont des chiens et chiots de toutes races qui sont promis au scalpel. Les éleveurs de chiens de chasse en particulier se montrent proches des laboratoires : ils leur fournissent de nombreux souffre-douleurs, beagles, springers, braques… De taille moyenne, doux et dociles, les chiens de chasse sont en effet très appréciés comme « sujets de recherche scientifique » car plus faciles à manipuler.
Qui plus est, depuis 2018, la capacité des établissements d’élevage, de vente, de transit et de garde de chiens est passée de 50 à 250 pensionnaires, sans pour autant exiger la moindre autorisation préalable, certification professionnelle ou règle de protection spécifique. Le taux d’inspection dans les établissements français agréés étant déjà un des plus bas de l’Union européenne, il est certain que les nouveaux pourvoyeurs des laboratoires vont eux aussi profiter impunément de cette manne. Les centres d’expérimentation sont également bien à l’abri des sanctions puisque seuls 20 % des contrôles sur notre territoire se font de façon inopinée, alors que la moyenne des autres pays atteint 40 %.
Ce qui attend les victimes…
Les sévices infligés aux chiens outrepassent toute description: tests médicamenteux, injections de virus, empoisonnements pour étudier les symptômes et handicaps qui en découlent, « explorations » d’organes, animaux rendus malades ou fous au nom de la science, expériences génétiques, le tout dans des conditions carcérales. Dans l’antichambre de la mort, les laboratoires déploient un éventail diabolique pour martyriser leurs cobayes en leur infligeant des souffrances inimaginables. Les chiens qui ne succombent pas de mort violente ou de lente agonie sont tués pour être vendus sous forme de « pièces détachées ».
Cruauté absolue, de surcroît inefficace. On sait que tous les résultats obtenus par l’expérimentation animale ne sont pas transposables à l’humain, tandis que des solutions scientifiques de substitution peuvent être développées : cultures cellulaires, mini-organes in vitro, méthodes numériques (in silico), modèles mathématiques…
Il est urgent de mettre fin à ces tortures immondes !
Comment épargner ces chiens que nous aimons tant
Avec votre soutien, nous pouvons contester ce décret et mobiliser l’opinion qui ignore tout des manœuvres gouvernementales. One Voice a demandé un recours gracieux au Premier ministre, et dénoncé les mesures contraires à la réglementation de l’Union européenne mais également aux principes directeurs de l’article L. 110-1 du Code de l’environnement. C’est aussi vers vous que nous lançons un SOS plein d’espoir. Il reste évidemment un engagement majeur qui peut changer le destin des chiens condamnés à subir le pire : leur offrir votre foyer, votre accueil en famille, votre protection, et leur rendre la liberté et la dignité qui leur sont dues.
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Annulez le décret qui vise à augmenter le nombre de victimes de l'#ExpérimentationAnimale et financez les méthodes alternatives à la place, @gouvernementFR, @EPhilippePM, @sup_recherche, @VidalFrederique, @MinSoliSante, @olivierveran ! https://bit.ly/37ZHmBb
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Commentaires 143
marycine | mercredi 23 juin 2021
Cauet | lundi 04 janvier 2021
Andrew | mercredi 02 septembre 2020
Robert Nowak | lundi 31 août 2020