le mardi 04 juin 2019 | 62

Non, les lapins angoras n'aiment pas se faire arracher les poils! One Voice au Conseil d'État le 7 juin

Non, les lapins angoras n'aiment pas se faire arracher les poils! One Voice au Conseil d'État le 7 juin

Mis à jour le 12 septembre 2020

À la suite de son enquête dans de nombreuses fermes d'élevage de lapins angoras en 2016 et d'images prises en 2018 montrant que rien n'y a changé, One Voice a attaqué le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation devant le Conseil d'État, pour refus implicite d'interdire la pratique d’épilation des lapins angoras. L'audience aura lieu à Paris, le 7 juin à 14h.

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Le « peignage » ou « dépilation » est une pratique douloureuse pour les lapins, présentée sous forme d'euphémisme. En réalité, il s'agit plutôt, alors qu'ils sont totalement conscients, de leur épiler l'ensemble des poils du corps par poignées, tout cela quatre fois par an, pendant des années. Pour ce faire, ils sont tantôt maintenus immobiles, serrés entre les jambes de l'agriculteur, tantôt ligotés à une planche dans des positions douloureuses, en extension. La peau est souvent arrachée avec les poils, surtout autour des yeux et des parties génitales, là où elle est la plus fine et fragile. Les hurlements des lapins percent les tympans, eux qui n'utilisent pas leur voix pour communiquer sauf en cas de grand danger.  

Preuve en est notre enquête en infiltration de 2016 dans plusieurs élevages, et sa réactualisation en 2018 avec des images d'un lanceur d'alerteRien n'avait changé deux ans après le scandale mis au jour par One Voice et largement médiatisé.  

Les femelles utilisées comme reproductrices, le sexage à quelques semaines, les lapins qui meurent de froid en raison de leur fragilité aux baisses de température, le jeûne imposé plusieurs jours avant l'épilation forcée, tous ces éléments « secondaires » concordent et vont dans le sens de l'arrêt de cette pratique barbare.  

L'association a donc interpellé le ministère de l'Agriculture puis fait ce recours à la suite de son silence. Le statu quo n'est pas acceptable pour les lapins angoras.  

À l'heure où une nouvelle ferme risque d'ouvrir, subventionnée par le département de la Somme et sans enquête préliminaire, nous nous insurgeons contre le fait que la France persiste à soutenir de telles industries basées sur la souffrance animale.
Les Français ont exprimé très clairement leur volonté de vivre au sein d’une société dans laquelle l'écologie est centrale, et où les animaux sont respectés. Le gouvernement doit prendre la mesure de ses décisions.

Muriel Arnal déclare:

« Par nos enquêtes, la sensibilisation du public et nos procédures, nous n'aurons de cesse de défendre les lapins angoras. Eux aussi ont droit à autre chose qu'une misérable vie de souffrance et de stress. »

La séance publique de jugement du 7 juin 2019 se tiendra à 14 heures au Conseil d'État à Paris, métro Palais Royal.

Julia Mothé
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Commentaires 62

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drfran | vendredi 07 juin 2019

L'homme, par ses facultés : langage et intelligence, opprime les autres espèces en détruisant tout sur son passage !
Rêvons ,espérons qu'un jour les choses se renverseront même si nous, défenseurs des animaux, devons en payer le prix. Mais ces horreurs :arrachage des poils des lapins ,de la toison des moutons ,des cirques avec animaux ou exploitation d'animaux ,corridas ,abattage de masse... doivent s'arrêter!

khat | vendredi 07 juin 2019

Merci pour toutes les actions que vous menez en faveur des animaux et honte à ceux qui détiennent le pouvoir de faire changer les choses et qui ferment les yeux. J'espère de tout coeur que vous allez être enfin entendus.

Isaline | vendredi 07 juin 2019

Pauvres lapins! c'est une abomination!!
La violence éternelle toujours et encore !!
Attention à nos achats pas d'angora !

rd | vendredi 07 juin 2019

Comment peut-on faire commerce de tant de douceur au prix de tant de douleur et de souffrance animale et de mensonge envers les consommateurs ?