le jeudi 05 mars 2020 | 16

Fenia : pour que la roue tourne !

Fenia : pour que la roue tourne !

Mis à jour le 01 septembre 2020

Dès son plus jeune âge, Fenia a subi les mauvais coups du sort, et surtout de la violence des humains. Cette jeune ourse russe a connu la vie dans ce qu’elle a de pire : assassinat de sa mère, captivité, abandon, errance… Heureusement, de bonnes fées ont lutté pour inverser ce destin. Et nous en sommes !

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On dit souvent que le destin ne tient qu’à un fil. Celui de Fenia tenait très concrètement à une corde. Cette jeune ourse ne serait probablement plus de ce monde si deux randonneuses ne l’en avaient pas délivrée. Elle était en effet enchaînée à un arbre au fin fond d’une forêt du massif de l’Altaï, au sud-ouest de la Sibérie, lorsque les femmes l’ont découverte, en 2016. Pétrifiée et affamée, Fenia était plongée dans une détresse indescriptible. Que lui était-il arrivé pour qu’elle se retrouve ainsi prisonnière et complètement isolée ? Aussitôt contactée, la police a tenté de comprendre l’origine de son drame. L’enquête a révélé que l’oursonne avait d’abord dû faire face à la mort de sa mère, tuée par des braconniers. Ensuite, elle était tombée entre les mains d’un photographe, seulement séduit par son côté peluche… Et puis, le bébé grossissant et devenant encombrant, l’homme avait fini par se débarrasser de son jouet en l’abandonnant dans les pires conditions…

Une route d’errance

Prise en charge par Baltic Animal Care, association de protection animale locale, avec laquelle nous avions travaillé lors de notre infiltration des centres d’entraînement des chiens pour tuer les renards, ours, etc., en Russie, Fenia a pu recevoir les premiers soins et être sauvée. Mais, à ce jour, la pauvre n’a pas encore connu de réel répit. Malgré leur constante mobilisation, ses bienfaiteurs n’ont pas réussi à lui offrir un véritable toit. Depuis 2016, l’ourse a été ballottée, en avion, en bus, entre Saint-Pétersbourg et Moscou... Et de fondation en centre de réhabilitation, de clinique vétérinaire en famille d’accueil, personne n’a pu ou accepté de l’héberger dans de bonnes conditions, par manque de moyens et/ou de place. Une piste pleine d’espoir se dessinait pourtant, récemment, du côté d’un sanctuaire en Roumanie prêt à la recueillir. Hélas, la CITES russe a refusé l’exportation.

Un toit pour Fenia !

Accablés par cette série de déconvenues, Baltic Animal Care nous a alertés pour secourir Fenia. Elle loge actuellement dans un abri de fortune, au sein d’un centre normalement dédié aux oursons captifs encore capables de se réadapter au milieu naturel. Une perspective malheureusement inenvisageable pour Fenia, désormais trop âgée et trop imprégnée par les humains pour retrouver l’autonomie. En revanche, elle a besoin d’un enclos digne de ce nom, avec suffisamment d’espace pour vagabonder, tout en sécurité. Nous avons donc immédiatement répondu présent et versé 7000 euros à Baltic Animal Care en vue de financer une grande enceinte. Nous avons hâte que Fenia s’y sente enfin chez elle, en paix… Et nous sommes heureux d’avoir contribué à faire tourner la roue !

Marie-Sophie Bazin
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Commentaires 16

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Danielle | jeudi 05 mars 2020

Quelle horreur. Que peut-on faire ! J'ai mal pour ces animaux maltraités.

trochu | jeudi 05 mars 2020

MERCI ONE VOICE, je suis très émue par cette libération et espère très profondément qu'elle vivra encore longtemps. J'aimerais tant que soit enfin interdite cette exploitation ignoble des ours en Russie concernant la chasse... Je suppose qu'il faut faire pression sur le gouvernement russe et le sensibiliser. Les animaux ne sont pas "des objets, de la marchandise ou nourriture" et ils ne sont en rien "inférieurs" à l'espèce humaine qui démontre chaque jour davantage sa bassesse, sa soif avide de pouvoir, de gloire, et à vouloir tout contrôler, tout gérer et tout s'approprier à n'importe quel prix, il en va de vies animales et non de meubles...

Siloulou | jeudi 05 mars 2020

Soutien à fond pour le vivant ! Viendra un jour où il ne restera sur terre que l'humain et le robot !

Tania | jeudi 05 mars 2020

Stop