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40 mises à mort de loups légalisées : One Voice s’y oppose

40 mises à mort de loups légalisées : One Voice s’y oppose

Mis à jour le 25 mars 2019

La liste de loups abattus continue à s’allonger. 40 est le quota autorisé par le gouvernement : nous en sommes à 19 aujourd’hui. One Voice ne supporte plus l’annonce de toutes ces morts : arrêtons le massacre d’une espèce déjà trop fragile et mettons en place des solutions respectueuses de ces êtres et de l’environnement.

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La mort institutionnalisée de 40 loups

Loup, y es-tu ? M’entends-tu ? » Pas sûr qu’il soit toujours dans les parages, si nous empruntons le chemin du ministère de la Transition écologique et solidaire. Il autorise dans l’arrêté du 18 juillet 2017 le « prélèvement » de 40 loups sans distinction d’âge ou de genre, au sein de l’Hexagone. Autrement dit, la mesure annuelle permet d’abattre, sans discrimination, une quarantaine d’individus de cette espèce et ce dans le but de ne pas gêner les activités pastorales. 19 ont déjà fait les frais du texte de loi, il n’en reste plus que 21 ! Mais finalement, qu’est-ce que 40 sur une population tout entière, nous direz-vous ?

Les loups : une espèce à protéger

Beaucoup, sachant que 300 est l’estimation de l’effectif total des loups en France et ce depuis trois ans. Il suffit que l’espèce passe la barre des 34 % de mortalité pour que sa population cesse de croître et entame une jolie descente vers sa disparition. Et bien évidemment, c’est compter sans les morts naturelles et accidentelles (accidents de la route) de ces magnifiques animaux. De toute évidence, les protéger devrait être une priorité mais le gouvernement ne le voit pas de cet œil.

Une méthode inefficace pour protéger les troupeaux

Le ministère a préféré privilégier les activités pastorales et ce n’est pas la première fois. Prélever des loups est censé réduire les dommages causés par ces prédateurs sur les troupeaux de moutons. Pourtant, aujourd’hui, aucun chiffre ne permet d’affirmer que la méthode est efficace. D’après les rapports ESCo, l’impact serait même contreproductif. Alors, même si tuer un loup réduit la taille d’une meute, cela ne diminue en rien son territoire de chasse. Et, à la suite de l’instabilité générée par la mort d’un des leurs, les loups partent en quête d’espaces vides et constituent de nouveaux groupes. Les dégâts causés par ces derniers sont indéniables, mais avons-nous pensé à des solutions plus efficaces ?

Des alternatives à des mises à mort injustifiées

Des alternatives existent, mais avant d’être mises en place, elles impliquent « d’envisager les animaux autrement que comme les représentants interchangeables d’une espèce considérée comme homogène ».

Pour être plus clair, il est essentiel d’étudier les loups non seulement en meute mais aussi dans leur individualité à part entière. Ces animaux doués de sensibilité sont également pourvus d’une complexité intellectuelle et d’une variété de comportements avec leurs congénères. La taille des territoires, la survie des portées, le taux de dispersion des loups diffèrent d’un groupe à l’autre. Si l’on prenait le temps de les observer, il serait possible d’apprendre à leur envoyer des messages intelligibles ou d’effectuer un prélèvement ciblé et non-violent d’individus menaçants après une surveillance rigoureuse.

Pour ce qui est du court terme, des méthodes éprouvées de prévention peuvent être utilisées. Elles consistent à mettre en place du gardiennage et une surveillance renforcée des troupeaux, ou d’investir dans du matériel pour des parcs de contention.

Les loups : des bienfaiteurs au profit de l’écosystème

Dans l’imaginaire collectif, les loups sont associés à des animaux suscitant l’effroi et la peur. Pourtant, pour ceux qui veulent bien y regarder de plus près, il s’agit de magnifiques animaux à l’odorat 20 000 fois supérieur au nôtre, défendant leur famille et parvenant à unifier leur meute rien qu’avec leur chant ! Les loups font partie intégrante de notre écosystème et permettent de maintenir son équilibre. A contrario, l’activité pastorale est loin d’être bénéfique à la biodiversité : elle entraîne la dégradation des pelouses d’altitude, et participe à l’appauvrissement de la faune et la flore. Sans compter qu’elle perpétue l’exploitation des bovins, ovins et caprins...

Arrêtons l’abattage des loups et trouvons des solutions plus respectueuses ! Mais avant de pouvoir mettre en place des alternatives, One Voice saisit le Conseil d’État pour réclamer dès maintenant l’annulation de l’article 1er de l’arrêté, à savoir l’abattage de 40 individus de juillet 2017 à juin 2018.

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Commentaires 37

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Moise | mercredi 04 octobre 2017

Nous avons le même souci en Suisse, le loup revient et les lobbies anti.loup et abattage systématique des meutes montent au créneau
D'ailleurs le lynx est aussi dans le collimateur
Ça fait. ...Désolé chier

j'aime les animaux | mercredi 04 octobre 2017

décidément l'homme prend un tel plaisir à massacrer tout ce qui a des poils ou des plumes...il ne sait plus quoi faire il s'emm... alors les animaux trinquent ! pauvre société!

Dul | mercredi 04 octobre 2017

Arrêtons le massacre des loups il y des solutions plus en harmonie avec la nature... donnons leur cette chance ce sont des êtres vivants.

Pasquale | mercredi 04 octobre 2017

laissons un peu les loups vivre tranquillement dans leurs forêts.ils sont intelligents et se nourrissent surtout de rongeurs 'voir le film "vivre avec les loups" qui a prouvé que les loups s'attaquaient aux élans malades uniquement, et c'est pourquoi la population d'élans a pu être sauvée, car l'épidemie s'est arrêtée faute de malades....les brebis ne sont peut être pas malades mais s'ils n'ont d'autres gibiers à se mettre sous la dent, ils iront forcément vers les moutons (qui sont remboursés à l'éleveur en cas de mort par les loups). protégeons mieux les moutons et réintroduisons du gibier dans les forêts pour les loups (et non pour les chasseurs ou braconniers).....